L’interprofession du bétail et des viandes (Interbev) a de grandes ambitions, notamment en ce qui concerne la montée en gamme des produits de la filière. En parallèle de son souhait de doubler le volume de sa production de viande bio, elle veut également atteindre les 40 % de viandes bovines sous Label Rouge en 2023, contre 3 % actuellement. Dans ce cadre, Interbev a développé le projet Oeko-Beef, lauréat d’un appel à projet de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) sur la performance environnementale des produits alimentaires.
Son objectif : écoconcevoir un Label Rouge « revisité et renouvelé », avec l’ensemble des acteurs de la filière. Pour cela, un travail de révision du socle commun de tous les labels rouges bovins a été initié auprès de l’Institut national de l’origine et de la qualité (INAO). Les évolutions envisagées concernent l’alimentation des animaux, l’intégration progressive d’indicateurs sur le bien-être animal ou l’obligation de contractualisation avec la prise en compte des coûts de production. Oeko-Beef doit également aboutir à une évaluation environnementale plus précise des viandes rouges, en intégrant notamment les critères de la biodiversité et de la qualité des sols.