Des hypothèses d’études discutables
Comme toute simulation, les projections démographiques des Nations unies sont entachées d’incertitudes. D’abord parce qu’elles reposent sur des hypothèses d’évolution de la fécondité, de la mortalité et de l’espérance de vie discutables. Ensuite, ce chiffre correspond à une valeur « centrale » des projections parmi différents scénarios possibles. Lesquels n’intègrent pas d’hypothèses d’ordre économiques, culturelles, géopolitiques ou concernant la disponibilité des ressources.
Une étude autrichienne plus nuancée
Pour pallier ces défauts d’autres démographes de l’International institute for applied systems analysis (IIASA) de Vienne, en Autriche, ont choisi d’intégrer ces aléas dans leurs calculs et de présenter des fourchettes de valeurs possibles. Ainsi une étude de 2007 conclut que la population mondiale a 80 % de chances d’être comprise entre 7,8 et 9,9 milliards d’euros en 2050.
Evolution de la population mondiale en million, à l’horizon 2100 avec ses incertitudes, selon l’étude probabiliste de l’IIASA.
Wolfgang Lutz, Warren Sanderson and Sergei Scherbov. IIASA’s 2007 Probabilistic