« L’eau potable, en France, est extrêmement réglementée, souligne Pascale Panetier, responsable de l’Unité d’évaluation des risques liés à l’eau de l’Anses, l’Agence nationale de sécurité sanitaire, de l’alimentation, de l’environnement et du travail. Et les pouvoirs publics mettent tout en œuvre pour garantir la sécurité sanitaire du consommateur. »
Un double niveau de contrôle
Une directive européenne, transposée en droit national dans le Code de la santé publique et au sein d’arrêtés spécifiques, définit, pour l’eau potable, les valeurs réglementaires à ne pas dépasser pour une soixantaine de paramètres microbiologiques et physico-chimiques.
Pour les nitrates, la limite de qualité est fixée à 50 mg/l. Elle est de 0,5 mg/l pour les nitrites. « Ces limites, fixées au regard des risques sanitaires pour les nourrissons, sont très protectrices », note l’experte.
Un arrêté fixe le programme de prélèvements et d’analyses du contrôle sanitaire pour les eaux fournies par les réseaux de distribution publics. « Les nitrates sont recherchés au niveau des ressources en eau utilisées pour la production d’eau potable, ainsi qu’à la sortie des installations de production d’eau potable ou sur le réseau de distribution publique, précise Pascale Panetier. La France possède par ailleurs un double niveau de contrôle : la surveillance exercée par l’exploitant de la production et/ou de la distribution et le contrôle sanitaire des eaux. Ce dernier, conduit par les Agences régionales de santé (ARS), fait intervenir des laboratoires indépendants, accrédités par le Comité français d’accréditation et agréés par le ministère chargé de la Santé après avis du Laboratoire d’hydrologie de l’Anses. »
Des résultats publiés chaque année
Les bilans annuels et les résultats du contrôle sanitaire des eaux sont disponibles sur le site du ministère chargé de la Santé.
Le dernier bilan de la qualité de l’eau de robinet de 2015 révèle une conformité permanente sur l’année de 99,3 %. « Les nitrates constituent un problème au niveau des ressources en eau, pas au niveau du robinet : les traitements actuels de l’eau sont efficaces », conclut Pascale Panetier.