Abeilles : pour une harmonisation européenne

« En Angleterre, nous rencontrons rarement des problèmes aigus de pesticides avec les abeilles et notre miel comporte très peu de traces de résidus. Par contre, nous en trouvons dans le miel importé », a souligné Mike Brown, directeur de l’unité abeilles à la

Pour Jacques Remiller, les actions concrètes en faveur des abeilles commencent à porter leurs fruits.

Fera (Agence de recherche sur l’environnement), lors du colloque « Faisons une fleur aux abeilles » organisé à Paris le 26 janvier par le « Réseau Biodiversité pour les abeilles ». Cette journée, avec la variété des intervenants, a montré l’évolution de la prise en compte du problème abeille au niveau européen. Ce qu’a confirmé Aude Neuville, de la direction générale de l’environnement à la Commission européenne. Dans le cadre de la préparation d’une nouvelle politique européenne en matière de biodiversité, intéressant directement les abeilles, une stratégie devrait être présentée d’ici fin de cette année.

Efforts sur la recherche
« L’objectif est d’avoir un écosystème en bonne santé en apportant un certain nombre de services pour la purification de l’eau, la pollinisation ou le recyclage des nutriments dans le sol », a expliqué Aude Neuville. Et de citer quelques actions tel le projet Urbanbees sur le point de démarrer. Il consiste en un plan d’action pour la conservation des abeilles sauvages dans les habitats urbains. Parmi les autres actions, Aude Neuville rappelle celles entamées dans le cadre de la Pac comme la diminution des intrants, la conservation des haies, les jachères et des mesures spécifiques telles le soutien aux plantes mellifères. Si des efforts sont consacrés au niveau de la recherche et un certain nombre de mesures de protection, Aude Neuville reconnaît que la surveillance de la mortalité des abeilles devrait être mieux harmonisée au niveau européen.

Un consensus sur la mortalité des abeilles
Le colloque a rappelé les causes de mortalité des abeilles qui commencent à être cernées, avec un consensus sur les multiples origines : gestion des ruchers par les apiculteurs, génétique, pesticides, météo, parasites et maladies.
Un accent particulier a été mis sur la qualité de la nutrition des abeilles. Par exemple, concernant les oléagineux, la recherche a misé sur les variétés riches en huile, sans prendre en compte la qualité nutritive du pollen.