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Entendu
Agriculteurs et écologistes bientôt sur la même longueur d’onde ?
On pourrait le croire à l’issue du débat organisé le 1er mars sur le stand de Farre, le Forum de l’agriculture raisonnée respectueuse de l’environnement. D’un côté Lionel Vilain, conseiller technique de France Nature Environnement (FNE) appelait à inventer « une civilisation de la sobriété ». L’agriculture y serait un exemple dans sa façon de produire avec moins d’intrants. « Ne faisons pas moins mais faisons mieux » lui a rétorqué Patrick d’Humières, consultant, président de Company 21. Pour lui, l’agriculture doit se voir reconnaître sa fonction environnementale et être rémunérée « sérieusement en conséquence ».
Farre, à l’initiative du débat, souhaite devenir une passerelle entre les différentes parties prenantes de la société en matière d’agriculture et d’environnement. L’association a ouvert en 2010 son conseil scientifique aux organisations environnementalistes comme FNE et la Ligue de protection des oiseaux.
Biocarburants : continuité entre la 1 ere à la 2 e génération
Une logique de continuité et non de rupture entre les biocarburants de première et de deuxième génération (voir encadré). Jean-Luc Gurtler, animateur du Comité « biocarburants et biomasse » mis en place en 2009 par FranceAgriMer* a présenté le 4 mars les perspectives de développement des biocarburants d’ici à 2020. En raison de la proximité des technologies, les producteurs actuels d’éthanol s’engageront probablement dans les biocarburants de 2ème génération à partir des unités de production existantes. En revanche il faudra construire des unités industrielles pour produire du diesel à partir de la biomasse. Mais les usines actuelles de biodiester ne fermeront pas pour autant, a expliqué Jean-Luc Gurtler : « elles devraient s’orienter vers la chimie du végétal, secteur à haute valeur ajoutée ».
* FranceAgriMer est l’établissement public de gestion des marchés agricoles
Les biocarburants de première génération sont obtenus à partir des organes de réserve de plantes cultivés. Il en existe deux principaux : l’éthanol et le Diester. L’éthanol est obtenu à partir de ressources sucrières (betterave et canne à sucre) ou amylacés (blé, maïs, manioc). Les esters méthyliques d’huiles vegétales (Diester) sont destinés aux motorisations de type diesel et sont obtenus par transformation chimique d’huiles végétales, de colza en particulier.
Les biocarburants de deuxième génération sont produits à partir de la lignocellulose qui est le principal constituant des tissus de soutien des plantes (branches, tiges, troncs…). Il s’agit par conséquent d’une ressource plus abondante et diversifiée que pour la première génération.
Lu
Le prix des lecteurs Terréthique a été décerné le 3 mars à Doan Bui, journaliste du Nouvel Observateur, pour son livre « Les Affameurs : voyage au cœur de la planète de la faim ». Il est le fruit de trois ans d’investigation auprès de pêcheurs du Sénégal, de paysans expropriés de la jungle de Bornéo, de la nouvelle classe moyenne chinoise, et des traders de la City.
« Les Pays du Nord ont une lourde responsabilité envers leurs voisins du Sud, explique-t-elle. Il est urgent de mettre en place un ordre nouveau pour combattre la faim dans le monde »
Vu
L’Inra, l’Institut national de la recherche agronomique, a choisi cette année de mettre l’accent sur la biodiversité. Un thème illustré sur plusieurs espaces : agroforesterie, insectes et abeilles, paysage et pratique agricole. Sur chacun d’entre eux, les visiteurs pouvaient participer à des jeux, dialoguer avec les chercheurs et s’informer grâce à des posters.
