L’empreinte carbone des biocarburants marque les débats

18 mars 2010 - La rédaction 

Partisans et détracteurs des biocarburants intensifient leurs pressions sur les services de la Commission européenne pour faire valoir leur point de vue. Notamment sur la méthodologie pour chiffrer l’empreinte carbone de cette source d’énergie. Les émissions de gaz à effet de serre (GES) provenant du pétrole et des biocarburants doivent être évaluées en application des directives européennes sur les énergies renouvelables et sur la qualité des carburants. Or, selon une étude commandée par deux associations allemandes représentant le secteur des énergies renouvelables et l’industrie des biocarburants, la méthode de calcul de la Commission européenne ne prend pas en compte de façon suffisante la progression des émissions provenant du pétrole conventionnel, alors que celles-ci devraient atteindre des niveaux record dans le futur. Une situation jugée préjudiciable pour les biocarburants qui sont soumis à des critères de durabilité beaucoup plus sévères.

La Commission trainée en justice par les ONG
De leur côté des ONG qui contestent l’efficacité énergétique des biocarburants ont introduit le 8 mars un recours devant la Cour de justice européenne estimant que la Commission de Bruxelles avait violé les règles de transparence et de démocratie en refusant de divulguer des documents sur les critères de durabilité des biocarburants auxquels elles avaient demandé l’accès en octobre dernier. Dans une de ces notes, datée du 11 décembre 2009, le directeur général des services agricoles, Jean-Luc Demarty, met en garde son homologue chargé de l’énergie sur le fait qu’« une utilisation sans garde-fou de l’ILUC [ndrl : changement indirect d’affectation des terres] tuerait les biocarburants dans l’Union européenne ».

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