Plus de la moitié des eaux de surface sont dans un état écologique moyen, médiocre ou mauvais, seuls 4 % sont en très bon état et 38 % en bon état. Si l’on considère l’état chimique, 45 % des eaux superficielles sont en bon état, 21 % en mauvais état et 34 % restent indéterminés, faute de mesures suffisantes. La situation n’est guère meilleure pour les eaux souterraines : 41 % présentent des concentrations de polluants trop élevées. Et 9 % des nappes sont surexploitées.
Le ministère de l’Environnement pense pouvoir atteindre un « bon état écologique » de 2/3 des eaux françaises d’ici à 2015. Et ce, grâce aux outils existants : les 500 aires de captage prioritaires du Grenelle, le plan Ecophyto 2018 qui vise à réduire l’usage des pesticides, les trames verte et bleue et les Sdage (schémas directeurs d’aménagement et de gestion de l’eau).
L’état écologique de l’eau est évalué à partir d’éléments de qualité biologiques, animaux (poissons, invertébrés) et végétaux (plantes aquatiques…), physico-chimiques (phosphore, nitrate, pH…) et hydromorphologiques (état des berges ou de la côte, continuité de la rivière, régime des marées…).
L’état chimique, de son côté, mesure la concentration dans le milieu aquatique d’une quarantaine de substances chimiques (comme les métaux lourds, cadmium, mercure, nickel…), pesticides, polluants industriels…