Des techniques alternatives efficaces
Selon ce bilan d’étape, la réduction de l’usage des pesticides, déjà engagée depuis l’interdiction de la chlordécone en 1993, s’est poursuivie. De plus, les techniques alternatives, d’abord testées à petite échelle ont été diffusées auprès des producteurs.
C’est le cas par exemple des vitro-plants, des plants sains obtenus par culture in vitro, qui représentent aujourd’hui plus de 90 % des replantations aux Antilles, contre 55 % en 2007. Une méthode particulièrement efficace sur des terrains assainis par une période de jachère. Cette dernière permet de lutter contre les nématodes, prédateurs des racines de bananiers.
Par ailleurs l’utilisation de couvertures végétales augmente pour limiter le développement de plantes concurrentes, l’érosion et le recours aux herbicides.
Projets en cours
L’Institut technique de la banane travaille aujourd’hui à la création, par croisement, d’une variété de banane résistante aux maladies, notamment à la cercosporiose. Cinq à six ans de recherche seront encore nécessaires avant de l’obtenir. Des systèmes de culture « innovants » en termes de préservation de la biodiversité doivent également être testés sur des fermes pilotes.
Enfin, le cahier des charges auquel répondent aujourd’hui 77 % des bananes produites en Martinique et Guadeloupe sera remplacé, dès le second semestre 2010, par un référentiel spécifique à la banane.
Le plan Banane durable a été lancé en 2008 par Michel Barnier, alors ministre de l’Agriculture et s’étend jusqu’en 2013.