Alouette, je ne te plumerai plus

En dix ans, la France a perdu environ 12 % de ses oiseaux nicheurs, selon une étude publiée le 27 mai par le Muséum national d’histoire naturelle. Parmi eux, les volatiles vivant en milieu agricole sont les plus exposés. Trois linottes mélodieuses sur quatre ont ainsi disparu en dix ans. D’autres espèces « spécialistes » sont

Alouette des champs. Crédits photo : Hervé Michel, http://www.oiseaux-nature.com/

également en recul : -12 % pour les espèces spécialistes des milieux forestiers, comme le pic épeiche, le pouillot siffleur, le roitelet huppé, ou la mésange nonette et -21 % pour les espèces des milieux bâtis telle l’hirondelle ou le chardonneret.

Pendant ce temps, les espèces dites « généralistes » (pigeons ramiers, merles noirs, fauvettes à tête noire et mésanges charbonnières), beaucoup plus adaptables à tous les types d’habitat, gagnent du terrain : +20 % en 20 ans. « Si on veut avoir plus d’alouettes, il ne s’agit pas simplement de mettre en place des mesures dans un ou deux parcs naturels régionaux… Il faut une action de fond sur l’agriculture », souligne Frédéric Jiguet, coordinateur scientifique du programme Stoc (Suivi temporel des oiseaux communs) au Muséum d’histoire naturelle.