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Explications avec Naïla Bedrani, chargée de mission agriculture au sein de la Communauté de communes de l’île d’Oléron. « Les programmes d’actions que nous élaborons actuellement prévoient un diagnostic de connaissance du territoire, une sensibilisation des élus et des professionnels à l’accès au foncier et au bâti, l’accompagnement de nouvelles filières. Le développement de circuits courts de commercialisation est en revanche est déjà entré dans une phase opérationnelle. Concernant l’appui à des pratiques agricoles durables, plusieurs pistes sont explorées : aide à la conversion à l’agriculture biologique, formation des professionnels, entretien des marais par le pâturage, valorisation de la biomasse… ».
Un travail en concertation
Le projet est parti d’un double constat. « D’une part, une forte pression foncière liée au tourisme, et qui rend difficile l’installation de jeunes, avec, en parallèle une problématique d’enfrichement, précise Naïla Bedrani. D’autre part, nous constatons une faible mobilisation de la profession agricole : les organisations du continent s’investissent peu sur l’île et les agriculteurs sont peu impliqués dans la politique locale. Les élus locaux de la Communauté de communes ont donc choisi d’accompagner de manière dynamique l’installation de jeunes agriculteurs allant vers des pratiques durables. » Un comité pour le développement d’une agriculture durable a donc été constitué en 2010. Il regroupe élus et professionnels du territoire : communes, Safer, Conservatoire du littoral, Conseil général, DDTM, coopératives, associations…
Un des enjeux du comité pour une agriculture durable est de valoriser les métiers de l’agriculture et de les rendre attractifs auprès des jeunes. L’objectif est également de favoriser des modes de consommation et de production responsables. « Agir sur le foncier, développer des circuits courts, encourager des pratiques agricoles durables et reconnaître la place de l’agriculture dans l’économie locale constituent les grandes orientations arrêtées par le comité » détaille Naïla Bedrani.
Ce projet pour une agriculture durable répond à la volonté de développer une économie locale durable ; il s’intègre donc pleinement dans l’Agenda 21 de l’île d’Oléron.
