Des colzas qui résistent plus durablement au phoma

21 avril 2011 - La rédaction 
Les chercheurs tentent de proposer aux agriculteurs des variétés de colza
dont les résistances durent plus longtemps. L'objectif est de réduire l'utilisation de pesticides. Ces résistances sont appelées « résistances
quantitatives ».

Pour réduire l’utilisation des pesticides, les agriculteurs peuvent utiliser des variétés résistantes aux maladies obtenues par sélection classique. Sur le colza, il existe deux types de résistance au phoma, un champignon qui provoque des dégâts importants, voire une nécrose au bas de la tige, encore appelé collet. Il s’agit de résistances dites spécifiques ou de résistances quantitatives. Les premières présentent l’inconvénient d’être contournables par les champignons virulents car elles ont dans leur
génome un seul gène de résistance totale. Résultat : au bout de 4-5 ans de culture intensive de la variété, la résistance est devenue inefficace. Les chercheurs, dont ceux de l’Institut de la recherche agronomique de Rennes, s’orientent donc vers des résistances dites quantitatives qui intègrent plusieurs gènes avec des résistances partielles. Elles sont beaucoup moins exposées aux phénomènes de contournement et vont donc conférer une résistance plus stable dans le temps. Des expériences ont montré que des variétés pouvaient être résistantes pendant plus de 10 ans. Le Cetiom, l’institut technique de la filière oléagineuse recommande aux agriculteurs d’utiliser ces variétés et d’alterner les types de résistances d’une année sur l’autre, afin d’éviter encore que les champignons ne contournent cette résistance.

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