Photo : Nathalie Kosciusko-Morizet a clôturé, le 27 avril, la journée “Forêt, lieu d’innovation”, organisée à Paris par l’Agence des espaces verts d’Ile-de-France (crédits : M.L.) |
La ministre de l’Ecologie s’est également dite attachée « au régime forestier, garant d’une gestion durable de la forêt publique », « à une vision unitaire de la forêt française », qui ne sépare pas des forêts qui seraient plus productives des autres, et « au développement de partenariats et de démarches territoriales qui associent les différents acteurs ».
Un discours très politique, donc, sur fond d’inquiétude de la filière (voir l’encadré).
Plusieurs fonctions, plusieurs contraintes
Nathalie Kosciusko-Morizet a souligné l’intérêt des circuits courts pour l’approvisionnement en bois de construction comme en bois-énergie. Dans cette deuxième filière, les chartes forestières de territoires méritent d’être développées, selon la ministre. En rappelant l’importance des forêts dans la trame verte et bleue, la ministre de l’Ecologie a appelé à une accélération de l’élaboration des schémas de cohérence écologique qui permettront la mise en œuvre de ces corridors pour la biodiversité, et rappelé l’importance de l’évaluation économique des services rendus par les forêts.
La fonction sociale des boisements français n’a pas été oubliée : un effort de pédagogie et d’information sera nécessaire, a martelé la ministre, pour éviter les mécompréhensions des citadins face aux pratiques sylvicoles et à la fonction de production des forêts.
Reste que les pratiques elles-mêmes devraient changer sur certains points : le ministère de l’Ecologie recommande ainsi de limiter, voire bannir les coupes rases, favoriser la régénération, respecter la longévité de certaines espèces, et permettre le maintien d’habitats ou espèces menacées.