Sécheresse : réactions mitigées aux annonces présidentielles

Décaler d'un an les remboursements d'aides des agriculteurs, défiscaliser le foncier dans les zones victimes de sécheresse, mais aussi développer la ressource en eau. Les annonces de Nicolas Sarkozy, en visite en Charentes le 9 juin, ont été accueillies avec un enthousiasme modéré par le monde agricole.

Le syndicat des Jeunes agriculteurs a dit n'être pas complètement rassuré. La FNSEA se félicite de ces réactions prises dans l'urgence, mais estime qu'il faudra probablement envisager des mesures plus structurelles, voire des aides directes à certaines exploitations.

La fédération nationale bovine, a noté ces informations, mais considère que “les mesures financières annoncées ne sont pas à la hauteur des enjeux”. Même son de cloche à la Confédération paysanne. La Coordination rurale, s'est montrée peu satisfaite de ces annonces, et a rappelé “sa demande de mettre à disposition des éleveurs les deux millions de tonnes de céréales qui sont destinées en 2011 à fabriquer du biocarburant”.

Les annonces du 9 juin
Nicolas Sarkozy a annoncé le décalage d'un an des remboursements d'aides accordées en 2009. Les intérêts liés à ce report seront pris en charge par l'Etat. Montant estimé : un milliard d'euros.

Dans les zones victimes de la sécherresse, les agriculteurs seront exonérés de la taxe sur le foncier non bâti. Ce qui représente près de 300 M€.
Le fonds national de garantie contre les risques en agriculture sera pour sa part doté de près de 200 M€.

Nicolas Sarkozy a annoncé le déploiement de deux plans à 5 ans. L'un pour créer des retenues d'eau et l'autre pour réduire les quantités d'eau prélevées sur 14 000 ha, par exemple, en implantant des cultures plus économes en eau a suggéré le président de la République.