Le grand hamster d’Alsace pas assez protégé

14 juin 2011 - La rédaction 

La France n’a pas pris toutes les mesures nécessaires pour protéger le grand hamster d’Alsace, en 2008, a estimé la Cour européenne de justice. Elle est a donc été sommée, par un arrêt du 9 juin, de réagir dans les plus brefs délais.

La Cour avait été saisie par la Commission européenne, qui estimait, en 2008 que la France n’avait pas respecté toutes ses obligations qui découlent de la directive « habitats », qui vise à préserver la biodiversité.

En 2007, les chiffres montraient un fort déclin de la population de grand hamster, liée notamment aux changements de pratiques agricoles, à l’urbanisation et aux infrastructures de transport.

Grand hamster d'Alsace
Source : www.hvlfoto.cz

Des efforts, certes, mais pas assez
La Cour de justice européenne reconnaît les efforts lancés en faveur du grand hamster, mais en souligne les limites.

Trois zones d’action prioritaires ont été définies. En zone agricole, un objectif de 22 % de cultures favorables au grand hamster (luzerne et céréales à paille) était fixé. Mais en 2008, seule l’une des zones a atteint cet objectif, relève la Cour. De plus, cette zone prioritaire ne représente « que 2 % de l'ensemble des terres favorables au grand hamster en Alsace ».

Pourtant, reconnaît, la Cour, les mesures agro-environnementales mises en place allaient dans le bon sens, puisqu’elles soutiennent financièrement ces cultures.

Flou sur l’urbanisation
Côté urbanisation, la Cour déplore le flou des mesures censées l’encadrer sur les zones prioritaires.

En revanche, la Cour rejette l’un des griefs de la Commission sur les nitrates agricoles. La Commission n’a pas apporté la preuve, estime la Cour, du lien « entre l'utilisation des nitrates en agriculture et la détérioration ou la destruction des sites de reproduction ou des aires de repos du grand hamster. »

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