Paris ne veut plus d’oeufs issus d’élevage industriel

12 juillet 2011 - La rédaction 

La ville de Paris privilégiera désormais dans sa restauration collective les œufs de poules d'élevages bio ou de plein air.

Lors du conseil de Paris du 21 juin, un vœu a été adopté stipulant que « la ville de Paris privilégie dès à présent l'achat d'œufs issus de poules élevées en France et selon les principes de l'agriculture biologique (code 0) ou en plein air (code 1), pour la restauration collective des restaurants municipaux et scolaires, et ceci pour tous les plats qui en contiennent et également pour les ovoproduits ».

Danielle Fournier, conseillère de Paris, a justifié ce vœu du fait « des conditions souvent horribles des élevages intensifs, qui, au-delà de la souffrance des animaux, favorisent la transmission de maladies, génèrent de l'agressivité entre les individus, causent des blessures, des lésions ». La conseillère a souligné également que « 96 % des Français pensent que les poules devraient être élevées dans des conditions plus respectueuses des animaux. Et les Français perçoivent aussi les œufs de poules élevées dans un environnement plus naturel comme plus savoureux et de meilleure qualité gustative et sanitaire. »

Un voeu pieu ?

Notons toutefois que ce vœu ne constitue qu'une ligne directrice mais n'est pas suivie d'interdiction, ni de contrainte particulière. Soulignant les efforts déjà engagés par la mairie de Paris (11,6 % de bio dans les restaurants du personnel et 20 % dans les crèches), Maïté Errecart, adjointe au Maire, émettait quelques réserves. « La filière bio pour les œufs et ovoproduits est très peu développée et entraînerait un surcoût de 50 voire 100 %. Quant à la production d'œufs en plein air, l'offre est encore plus réduite. » Il est donc fort probable que la ville de Paris ne mette pas, dans l'immédiat, tous ses œufs dans le même panier…

Laisser un commentaire

Recevoir la newsletter

Restez informé en vous abonnant gratuitement à la newsletter