C’est l’un des projets d’Emmanuel Macron pour la restauration publique : augmenter la part de bio dans les menus, mais aussi de « local ». Les circuits de proximité sont mis en avant comme un vecteur de dynamisme pour les territoires et de réappropriation de l’alimentation par les consommateurs. La question du bilan environnemental de ces circuits, moins évidente, est abordée par l’Ademe dans un avis daté du 27 juin.
« En termes d’impact sur l’environnement, la diversité de ces circuits ne permet pas d’affirmer qu’ils présentent systématiquement un meilleur bilan environnemental que les circuits longs, notamment en matière de consommation d’énergie et d’émissions de gaz à effet de serre », écrivent les auteurs. Selon eux, les modes et pratiques de production restent plus déterminants en matière de bilan environnemental que le mode de distribution, notamment pour les produits de saison.
GES, une variable d’ajustement clé sur laquelle le consommateur influe
Pour l’Ademe, les gaz à effet de serre sont l’une des variables principales entre les différentes modalités de circuits courts. « Si les moyens de transports utilisés sont inadaptés, si la logistique est insuffisamment optimisée », les émissions de GES peuvent vite croitre. Quand, à l’inverse, « optimisés et sous certaines conditions, les circuits courts de proximité présentent un potentiel intéressant en terme de réduction des émissions de gaz à effet de serre. » L’Ademe précise que le déplacement du consommateur est important dans cette perspective : rationaliser le transport des marchandises « en gros » perd du sens si le kilométrage des produits, dans le coffre du consommateur, est trop élevé.
L’Ademe met toutefois en avant l’enclenchement d’un cercle vertueux avec les circuits courts ou de proximité : en renforçant le lien entre producteur et consommateur et en fluidifiant l’expression des attentes réciproques entre eux, ils présentent « un réel potentiel en matière de consommation durable. »
Je découvre tout juste votre site! Le principe du “oui mais / non car” est vraiment sympa.
Cependant, quelque chose me titille ici. Je trouve l’article relativement petit, il y a pourtant matière à développer, le sujet est très intéressant.
Ce que je ne comprends peut être pas, c’est le lien entre la première partie, où vous dites que “Les modes et pratiques de production restent plus déterminants en matière de bilan environnemental que le mode de distribution” et la deuxième partie, vous ne parlez que… de distribution.
Pourquoi ne pas développer l’aspect le plus important, qui est le mode de production?
PS: on pourrait avoir le lien du rapport de l’ADEME en fin d’article