« Où achète-t-on le plus de pesticides ? » C’est à cette question que veut répondre l’ONG Générations futures, avec la publication de « cartes pesticides » de la France, proposée le 20 novembre. Le verbe « acheter » prend toute son importance : la base de travail utilisée est la « base de données des ventes des distributeurs » (BNVD), listant les quantités des différents pesticides vendus dans chaque département en 2017.
Interprétation
L’Aube, la Gironde et le Vaucluse sont mis en avant. Il s’agit, dans l’ordre, du podium des volumes de ventes les plus importants. Dans le détail, 3 276 tonnes de pesticides ont été vendus dans l’Aube, par exemple. C’est factuel, incontestable. Le problème ici est l’interprétation suggérée : en divisant ces chiffres par le nombre d’hectares de surface utile dans chaque département, Générations futures estime qu’un produit est utilisé là où il est vendu. Et la revue de presse affichée sur le site même de l’ONG révèle que la moitié des grands médias reprenant l’information titrent sur la « consommation » de pesticides.
« Vendre » n’est pas « consommer »
Or, un distributeur d’agro-fourniture déclare ses ventes dans le département où il est situé, même s’il est actif ailleurs. Les journalistes de l’Est éclair, média aubois, rappellent ainsi que le siège du groupe Soufflet, qui approvisionne des agriculteurs dans vingt départements, se situe à Nogent-sur-Seine… dans l’Aube. D’autres grands distributeurs sont dans ce cas : Cristal Union (Villette-sur-Aube), et pour la Scara (Arcis-sur-Aube). Pour l’anecdote, les données utilisées par Générations futures établissent à 3,6 tonnes de pesticides vendues à Paris.
#Pesticides : pourquoi presque toutes les cartes de @genefutures sont fausses – https://t.co/fOaLwufObm https://t.co/zIM1g4nTO0
— Lefort Guillaume (@AgriAvenir) 21 novembre 2018
Merci de cette mise au point toutefois vous ne nous en dites pas plus sur les pesticides consommés/utilisés en France, or c’est effectivement ça qui intéresse.