Les responsables des filières laitières européennes, à travers l’European Milk Forum (EMF), veulent soigner leur communication auprès du grand public. Chaque pays adhérent souligne les efforts réalisés pour un lait plus en phases avec les attentes des consommateurs. En France, le Centre national interprofessionnel de l’économie laitière (Cniel) rappelle ainsi les objectifs de la Charte des bonnes pratiques d’élevage lancée en 1999. L’initiative venait alors répondre à la crise de la vache folle. Elle a été développée par les éleveurs bovins eux-mêmes, sous la responsabilité de la Confédération nationale de l’élevage (CNE).
« Livre ouvert » sur les pratiques d’élevages
92 % du lait produit en France provient ainsi d’éleveurs adhérents à cette charte en 2019, affirme le Cniel. La démarche concerne aussi la filière viande. En cumulant les deux secteurs, lait et viande, 62 % des éleveurs adhèrent à la charte, soit 90 % des produits commercialisés. L’objectif de cette initiative est aussi bien de fournir un outil de progrès aux éleveurs que de mettre à disposition des consommateurs un « livre ouvert » sur la façon dont les éleveurs travaillent.
Focalisée dans un premier temps sur les questions de traçabilité, la charte a été revu en 2012 pour mieux répondre aux attentes des éleveurs et de la société, avec une montée en puissance des sujets liés à l’environnement et au bien-être animal. Les éleveurs s’engagent par exemple à faire des économies d’énergie et d’eau, et à mieux gérer leurs déchets. 20 % des volumes d’eau ont ainsi été économisés par la filière laitière en 10 ans.