Le rapport sur la confiance alimentaire mené par l’EIT, institut européen de l’innovation et la technologie, publié fin janvier, montre le regain de confiance des consommateurs européens envers les agriculteurs.
Sur 19 800 consommateurs interrogés dans 18 pays différents, près de deux tiers (67 %) ont déclaré faire confiance aux agriculteurs. Ces derniers sont considérés comme le groupe le plus fiable du secteur agroalimentaire.
Une augmentation de 3%
La confiance envers les agriculteurs a augmenté de 3% et le manque de confiance a chuté de 2% depuis 2018. Notons que les distributeurs affichent la plus forte augmentation avec une hausse de 7% mais enregistre une baisse de 4% du manque de confiance.
« Sur un échantillon de 5 pays (France, Allemagne, Pologne, Espagne, Royaume-Uni) interrogés entre 2018 et 2020, nous constatons une nette amélioration des niveaux de confiance pour chacune des parties du système alimentaire », précise l’étude. « Pour créer un système alimentaire pérenne, nous devons placer les consommateurs au centre du développement, de la production, de la distribution et de la promotion des aliments », assure Saskia Nuijten, directrice de la communication et de l’engagement public chez EIT Food. Et d’ajouter : « La population mondiale passera à 10 milliards d’ici 2050, nous avons besoin de technologies innovantes et d’approches collaboratives de la ferme à l’assiette pour fournir des produits alimentaires accessibles et sains de manière durable ».
Les petites exploitations idéalisées
Pour 12 pays européens, selon l’EIT Food, « les petites exploitations détiennent un niveau élevé de confiance. Beaucoup avaient une image idéalisée et bucolique de ces agriculteurs, les appelant « gardiens de la terre », « travailleur » et «passionné». La confiance envers les grandes exploitations dites « industrielles » est plus faible, avec des préoccupations exprimées concernant les méthodes d’agriculture intensive, le bien-être animal, les OGM et l’utilisation de produits chimiques, pesticides et hormones et surtout à cause d’un manque d’informations à ce sujet ».
Pour instaurer la confiance, « les agriculteurs doivent se rendre plus accessibles et se rapprocher des consommateurs. Les grandes exploitations agricoles ont particulièrement besoin d’être plus transparente sur leurs pratiques et de montrer ce qu’elles font pour minimiser l’impact négatif sur les animaux et l’environnement » selon l’enquête. Notons que le « bio » est un signe de confiance utile pour des pratiques éthiques, durables et saines.