Interpeller les pouvoirs publics
Les ONG à l’initiative de ce Comité de soutien (1) se réjouissent de ce premier bilan. Via ces élus, elles comptent interpeller les pouvoirs publics et intervenir sur le processus législatif en faveur de la protection des abeilles. Les instigateurs du projet ont rappelé la surmortalité actuellement inquiétante des abeilles. L’usage des pesticides en sont, selon elles, la « cause prépondérante », en interaction avec les problèmes de maladies des abeilles, les ravages du frelon asiatique ou encore des « pratiques agricole inadaptées ».
L’ambition des ONG est donc, à travers ce rassemblement autour de l’abeille, de mobiliser les élus sur des sujets plus vastes, concernant en particulier l’agriculture. François Veillerette, président du MDRGF, a appelé en particulier à se tourner vers des systèmes agricoles intégrés (2).
(1) Le Comité de soutien avait été lancé officiellement le 27 mai 2009 par l’Unaf, l’union nationale de l’apiculture française, Agir pour l’environnement, le Mouvement pour les droits et le respect des générations futures (MDRGF), la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) et Natureparif.
(2) L’agriculture intégrée combine une protection des plantes dite « raisonnée », des méthodes alternatives aux produits chimiques, la rotation des cultures et le choix de variété résistantes.
En signant la Charte de soutien aux abeilles et aux apiculteurs, les élus du Comité de soutien s’engagent à soutenir l’action des associations environnementalistes et de l’Unaf en faveur de l’abeille auprès des pouvoirs publics, à « favoriser une agriculture respectueuse de l’environnement », à « ne pas utiliser le produits chimiques nocifs pour les abeilles dans les espaces verts » des collectivités, à « ne pas favoriser la mise en culture d’OGM », et au contraire à encourager la mise en place de « végétaux pollinifères et nectarifères » pour les abeilles.