Alimentation, énergie, climat : le choc des cultures

7 janvier 2010 - La rédaction 

A quelles conditions va-t-on pouvoir continuer à nourrir une population croissante sur la planète et surtout inégalement répartie ? Comment faire face à la raréfaction des ressources naturelles non renouvelables ? Comment réduire les émissions de gaz à effet de serre ? Comment préserver la biodiversité ? Pour faire face à ces défis majeurs de l’agriculture de demain, des experts du monde agricole, économique et politique ont échangé leurs idées et solutions lors du colloque «Alimentation, énergie, climat : le choc des cultures ? Un défi pour l’agriculture» organisé à l’initiative de Proléa, la filière française des huiles et protéines végétales, en partenariat avec l’école d’agronomie, AgroParis Tech et SciencesPo. Une première qui a rassemblé plus de 200 participants.

En bref…

Un des premiers défis à relever est d’assurer la pérennité même de l’agriculture. Dans le monde, 2,5 milliards de paysans sont de plus en plus pauvres alors que la demande alimentaire mondiale va croître dans les années à venir. «En France, si nous n’arrivons pas à sauver une agriculture équilibrée, c’est une très mauvaise nouvelle pour l’environnement », a indiqué Erik Orsenna, écrivain et membre de l’Académie française qui était l’invité témoin du colloque.
Les subventions à l’agriculture ont aussi été sujettes au débat : en 20ans, elles sont passées de près de 20 % à moins de 5 %. «Nous sommes peut-être allés un peu trop vite dans la conviction que le marché pouvait à lui seul être un élément de régulation », a reconnu Xavier Beulin, Président de la Fop, la fédération française des producteurs d’oléagineux et de protéagineux, et premier vice-président de la FNSEA, la fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles.
Un colloque qui a montré la réalité de l’agriculture, un secteur au cœur de nombreuses problématiques environnementales, sociales et économiques. Le mot de la fin revient à Erik Orsenna, qui dépasse les clivages et compare l’agriculture à l’école : «on la charge de tous les maux et de toutes les espérances. On la charge trop et on veut tout en même temps».

Une réflexion commune

Des experts du monde agricole, politique, économique et de la recherche se sont réunis pour réfléchir ensemble à l’avenir de l’agriculture dans le monde. L’intérêt de ce colloque est d’apporter des ébauches de réponses. Voici quelques commentaires à chaud :

1. Xavier Beulin, Président de la Fop, fédération française des producteurs d’oléagineux et de protéagineux, et 1er vice-président de la FNSEA, Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles
2. Philippe Tillous-Borde, directeur général de Sofiprotéol, l’établissement financier et industriel de la filière française des huiles et protéines végétales
3. Richard Descoings, directeur de SciencesPo,
4. Remi Toussain, directeur général d’AgroParisTech
5. Michel Griffon, directeur général adjoint de l’Agence Nationale de la Recherche (ANR)

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