En décembre 2018, le groupe Casino se lançait dans une démarche d’étiquetage « bien-être animal » pour différents articles de sa gamme « volaille de chair ». L’enseigne était accompagnée par l’ONG Compassion in world farming (CIWF) France, la Fondation droit animal, éthique et sciences (LFDA) et l’Œuvre d’assistance aux bêtes d’abattoirs (OABA). Ces quatre partenaires lançaient, quelques mois plus tard, l’Association étiquette bien-être animal (AEBEA).
La marque Loué avait rejoint la démarche au printemps 2019. Ce 6 février, l’association s’enrichit de trois nouveaux adhérents : Carrefour, les magasin U et le pôle volaille de la coopérative Terrena, Galliance. Tous ces acteurs s’engagent à déployer un affichage sur leurs produits issus d’élevages de volaille. Une quinzaine de gammes est désormais concernée.
Cinq niveaux de pratiques d’élevage affichées
L’étiquetage initialement imaginé en 2018 évolue pour l’occasion. L’échelle de bien-être animal représentée passe de quatre à cinq niveaux. Les trois premiers niveaux A, B et C, valorisent des pratiques « garantissant une amélioration significative » du bien-être animal. Les niveaux D et E caractérisent les produits respectant « simplement » les standards réglementaires, avec « quelques exigences complémentaires » pour le niveau D. Un pictogramme illustrant le mode d’élevage est également ajouté.
L’Institut national de la recherche agronomique et de l’environnement (Inrae), qui n’est pas adhérent de l’AEBEA, a malgré tout enrichi les réflexions concernant cette évaluation du bien être animal. L’AEBEA initie d’ores et déjà des réflexions pour dupliquer cette étiquetage sur d’autres produits, qui pourraient être ceux de la filière porcine. Ces travaux pourraient inspirer le Conseil national de l’alimentation, qui prépare une expérimentation en matière d’affichage du bien-être animal d’ampleur nationale.