Bilan d’étape de la consommation durable

18 mars 2010 - La rédaction 

“Les résultats sont excellents et nous ne lâcherons pas même si c’est parfois difficile” a souligné le 12 mars, Chantal Jouanno, secrétaire d’Etat à l’Ecologie. Elle s’exprimait lors de la présentation du bilan d’étape des conventions signées dans le cadre du Grenelle de l’environnement avec les enseignes de la distribution,

Chantal Jouanno (au centre), Jérôme Bédier, président de la FCD et Michèle Pappalardo (déléguée au Développement durable) sont unanimes sur le bilan positif de la convention sur la consommation durable

réunies au sein de la FCD, la fédération des entreprises du commerce et de la distribution. Des conventions qui engageaient la FCD à améliorer l’offre de produits plus respectueux de l’environnement et à rendre plus durables leur activité. Les deux parties notent avec satisfaction une hausse de 20 % cette année de la consommation de produits bio, de 10 % des produits écolabellisés, ainsi que l’avancée des études sur l’étiquetage environnemental des produits de consommation durable. Les autres points abordés concernent l’éco-conception des emballages, la réduction des sacs en plastique, l’éclairage, la consommation d’électricité, es émissions de CO2, la gestion des déchets…

La consommation de produits bio a le vent en poupe

Les enseignes de la FCD notent aujourd’hui une hausse des ventes de produits bio de 20 % par an depuis 2008 (elles s’étaient fixé pour objectif une hausse annuelle de 15 %). Toutes les enseignes ont misé sur ce marché et élargi leur gamme à marques de distributeurs (et prix compétitifs), tout en organisant des campagnes publicitaires et actions de promotion. Cependant, ce bilan d’étape montre que l’équilibre reste tendu entre l’offre et la demande. La solution consiste à augmenter la production française pour sécuriser l’approvisionnement et éviter de recourir à l’importation. “N’oublions pas que consommer durable doit allier le produit bio mais aussi sa production de proximité et sa saisonnalité”, a rappelé Chantal Jouanno qui suggère que ces éléments soient intégrés dans la nouvelle convention qu’elle propose d’établir. Le ministère de l’Ecologie et la FCD vont donc poursuivre leurs efforts en ce sens, et promouvoir les conversions à la bio et la consommation de ces produits.

Une évaluation environnementale complexe
En partenariat avec l’Ademe et l’Ania (association nationale des industries alimentaires), les enseignes de la FCD ont passé au crible 300 produits alimentaires et non alimentaires pour tester la faisabilité d’un étiquetage environnemental. Leur conclusion : l’évaluation de l’impact environnemental des produits reste complexe. Les données sur les produits sont parfois difficiles à obtenir, en particulier les indicateurs autres que l’empreinte carbone. L’expérimentation va donc se poursuivre. Quatre axe ont été identifiés : la nécessité de créer une base de données publique la plus complète possible ; l’évaluation du coût économique d’un étiquetage environnemental ; la réalisation de nouvelles études, simulations et tests auprès des consommateurs.

Des consommateurs plutôt intéressés, mais…
En parallèle une enquête a été réalisée par Ipsos auprès de 1003 consommateurs. 86 % des français semblent favorables à l’information environnementale. Mais l’acceptabilité et la crédibilité de cette information peuvent être modifiées par certains facteurs : l’existence d’un surcoût, l’émetteur, l’emplacement, le format de cette information et sa compatibilité avec les labels existants. “Car, confirme Jérôme Bédier, le président de la FCD, les solutions doivent tenir compte des intérêts du consommateur et lui éviter de payer une fiscalité supplémentaire”.

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