Des cantines ambassadrices du bien-manger et du bien-produire, l’idée ne date pas de la campagne présidentielle de 2017, pendant laquelle beaucoup de candidats se sont approprié l’idée. Bien avant la loi Égalim, actuellement en examen, la députée de Dordogne Brigitte Allain avait d’ailleurs proposé d’inscrire dans la loi le concept de minima bio dans les cantines dès 2016. Mais son texte s’était perdu dans les procédures législatives…
Des pionniers pour ouvrir la voie
Un échec qui n’empêche pas certains établissements d’avoir pris le problème à bras le corps. La commune de Mouhans-Sartoux et son « 100 % bio » fait figure d’exemple en France, mais aussi en Europe. D’autres collectivités jouent ce rôle de pionnier. Pour un résultat encore contrasté.
Selon l’Observatoire 2017 des produits biologiques hors domicile de l’Agence Bio, 79 % des établissements scolaires proposent du bio, contre 75 % en 2016. Concilier plusieurs critères, c’est également la tendance : 78 % des produits bio achetés sont d’origine française et 59 % d’origine régionale.
En 2015, moins de 4 % de produits bio dans les cantines
Des chiffres positifs, à relativiser toutefois : si beaucoup de cantines intègrent du bio dans leur approvisionnement, les quantités concernées restent limitées. Les chiffres de l’Agence Bio font état de seulement 3,2 % des produits achetés labellisés AB en 2015. Malgré une progression, ce chiffre restait sous la barre des 4 % en 2016.
Le bio a donc le pied dans la porte des restaurants scolaires. L’enjeu n’est pas d’introduire le bio dans les approvisionnements, mais bien de lui faire davantage de place.