Bio : la Picardie tente de lever les freins

19 juillet 2011 - La rédaction 

Avec seulement 0,5 % de ses terres agricoles en bio, la Picardie, qui compte majoritairement des céréaliers, fait partie des régions les plus en retard en la matiètr. Dans le cadre de son plan régional “Agriculture biologique : horizon 2012“,  la direction régionale de l'agriculture et de l'alimentation, la Draaf, tente de comprendre les freins. Parmi les pistes : le développement d'outils modernes, d'une filière aval structurée, et une cohérence des politiques régionales.

Les céréaliers sont plus réfractaires au passage à l'agriculture biologique. Une situation qui conduit à un manque de blés bio en France. « La résistance est forte sur le terrain et nous avons dû revoir nos objectifs à la baisse en matière de bio », reconnaît Edith Vidal, directrice de la Draaf. Selon Edith Vidal, le manque d'outils de pilotage modernes et informatisés pour produire les cultures est un des freins majeurs. « Les céréaliers sont coutumiers de techniques modernes, argumente-t-elle. Se convertir en bio change le rapport à la machine. Il faut donc leur proposer des réels outils de pilotage car c'est la mentalité des exploitants picards susceptibles d'aller vers la bio. »

Pas de bio sans filière
Par ailleurs, la région met en place une boîte à outils cohérente. « Nous lançons en même temps le plan bio, écophyto 2018 qui vise à réduire de moitié l'utilisation de pesticides, alimentation, et développement rural », explique la directrice de la Draaf.
Enfin, pour favoriser les conversions à l'agriculture bio, la région développe la filière aval, en matière d'achats et de transformation des produits. « Il fallait que l'aval bouge pour motiver les producteurs et leur offrir des débouchés, poursuit Edith Vidal. Mettre en place un plan bio sans les filières associées est voué à l'échec. »

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