Retenu à l'Agenda des solutions, le concept du 4 pour 1000 a été élaboré par des chercheurs de l'Institut national de la recherche agronomique (Inra) à la fin du XXe siècle. Selon les scientifiques, si l'on augmente la matière organique des sols agricoles chaque année de 4 g de CO2 pour 1000 g, il serait possible de compenser l'ensemble des émissions de gaz à effet de serre produits par la planète en un an. Actuellement, cet objectif est loin d'être atteint, mais d'ici à 2030, si les méthodes de culture évoluent, les sols agricoles pourraient absorber jusqu'à 10 % des émissions de CO2.
Premier rendez-vous dans le courant du premier semestre 2016
La COP21 marque donc le lancement du concept. Le ministère de l'Agriculture français va œuvrer au sein d'un comité de pilotage international associant les gouvernements, les investisseurs et ONG afin de construire des projets concrets et opérationnels à l'ouverture de la COP22 fin 2016. « Le 4 pour 1000 est une initiative mondiale par essence. Il nous faut continuer à mobiliser le plus grand nombre d'acteurs possible afin d'engager l'agriculture dans une transition, qui, au-delà de l'enjeu climatique, répond au défi de la sécurité alimentaire », affirme Stéphane Le Foll.
La décomposition de la matière organique qui a piégé le CO2 par le jeu de la photosynthèse accroît en effet la fertilité des sols, et donc la productivité des cultures. Le secrétaire d'Etat à l'Enseignement supérieur et à la Recherche, Thierry Mandon, s'est engagé, le 27 novembre, à soutenir financièrement la recherche française pour la mise en œuvre effective du dispositif « 4 pour 1000 ». Une première réunion de l'ensemble des membres du 4 pour 1000 se tiendra au 1er semestre 2016.
Retrouvez l'interview exclusive de Stéphane Le Foll sur le projet 4 pour 1000 dans notre rubrique Regard.
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