Eau en Isère : les agriculteurs jouent collectif

L’idée a germé après la sécheresse de 2003. Plusieurs agriculteurs et producteurs de noix (nuciculteurs) du Sud Grésivaudan se sont réunis dans l’objectif de créer un réseau d’irrigation. Son originalité : pomper l’eau directement dans l’Isère et non dans des petits ruisseaux. Les collectivités locales et territoriales ont suivi : la région Rhône-Alpes, le conseil général de l’Isère, la communauté de communes de la Bourne à l’Isère. L’association syndicale autorisée (Asa) a vu le jour en novembre 2007, les travaux se sont achevés en avril 2009.

Des investissements inévitables

La station de pompage d’Izeron – Saint-Pierre de Chérennes a été construite pour alimenter le réseau sur les deux communes. (Photo D.R.)

Un dossier qui n’a pas suscité de conflits majeurs et qui a été mené dans une démarche de développement durable. Le réseau d’irrigation dessert aujourd’hui 136 ha sur la commune d’Izeron, 73 ha sur Saint-Pierre-de-Chérennes et 29 ha sur Cognin-les-Gorges. Malgré les aides diverses (communes, département, région, État), les 19 irrigants ont dû investir 400 000 euros dans deux stations de pompages. Jean Bith, nuciculteur à Izeron et président de l’Asa, ne regrette rien : il se prépare à passer un nouvel été tranquille, ses noyers ne manqueront pas d’eau.