« Ecophyto, une bonne mobilisation »-Ronan Vigouroux, UIPP

22 juin 2010 - La rédaction 
L'Union nationale des industries de la protection des plantes, UIPP, intervient en tant qu'expert dans les cessions de formation pour l'obtention du Certiphyto, un certificat attestant que l'exploitant sait utiliser les pesticides au regard de la santé humaine et du respect de l'environnement. En effet, l'UIPP a mis en place l'école des bonnes pratiques dès 2004 qui a formé plus de 7 500 exploitants sur 520 jours sur ces questions. Ronan Vigouroux, chef de projets « bonnes pratiques » à l'UIPP, nous donne ses impressions sur la mise en route du Certiphyto.

Quelle est l’ambiance dans les formations certiphyto ?
Ronan Vigouroux :
La mobilisation des acteurs et des exploitants autour du Certiphyto est encourageante. On estime que 35 000 personnes seront passées dans les centres de formation fin 2010, à l’issue de la période expérimentale. C’est plus que ce que l’on

Ronan Vigouroux, chef de projets « bonnes pratiques » à l’UIPP, l’Union nationale des industries de la protection des plantes.

espérait, et l’affluence ne diminue pas, même en période de forte activité agricole, d’avril à juin. Nous nous rendons compte que faire venir les agriculteurs sur deux jours pour leur parler de bonnes pratiques n’est finalement pas un frein. L’ambiance est excellente.

Le contenu est-il déjà bien ficelé ?
R. V. :
Sur le fond, le référentiel est très complet et il y a encore un peu de calage pour homogénéiser les discours mais on arrive à faire passer l’essentiel des messages. La santé des opérateurs et la gestion des effluents est ce qui intéresse le plus les exploitants. L’approche sur les méthodes pour diminuer le recours aux pesticides est plus complexe car les agriculteurs n’ont pas attendu le Certiphyto pour tester et adopter les couverts végétaux, les bandes enherbées, ou l’utilisation d’auxiliaires. Et nous, formateurs, nous devons sans cesse adapter les contenus au vécu des agriculteurs.

Quelle est la place des pesticides dans ces formations ?
R.V. :
Il faut replacer l’utilisation des produits phytopharmaceutiques dans une démarche globale de protection de la plante et dans un contexte de diminution des matières actives disponibles. Nous insistons alors beaucoup sur la complémentarité des approches. Certes, deux jours de formation ne vont pas transformer radicalement les exploitations mais la répétition des messages permet de sensibiliser et d’initier des démarches de progrès. La formation est un outil efficace pour initier des changements, comme nous avons pu le mesurer avec près de 5 ans d’expérience.

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