Encadrer les cessions de terres agricoles

1 juillet 2010 - La rédaction 

Pour que les acquisitions de terres agricoles dans les pays en développement participent à la stratégie de sécurité alimentaire mondiale, il est « indispensable » d’encourager les pratiques responsables. Telle est l’une des conclusions du rapport remis par Vincent Chriqui, directeur général du centre d’analyse stratégique (CAS) à la secrétaire d’État chargée de la prospective, Nathalie Kosciusko-Morizet, le 28 juin.

Eviter la logique de court-terme
Le rapport Chriqui relève que nourrir huit milliards d’êtres humains en 2030 suppose un apport massif en capital dans les filières agricoles des pays du Sud. Ces investissements sont donc nécessaires. Mais s’ils ne relèvent que d’une logique de court-terme, spéculative, ils peuvent entraîner une paupérisation de la population rurale locale, des dommages environnementaux, sans contribuer à l’amélioration de leur sécurité alimentaire.

Respecter les usages et droits locaux

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(Photo :

© Miroslav / Fotolia)

Le directeur du CAS insiste sur la nécessité d’aider les pays hôtes à se doter d’un cadre et d’une stratégie d’accueil clairs, et notamment d’une politique de gestion foncière respectueuse des usages et droits locaux. Un accompagnement destiné à renforcer leur capacité de négociation avec les investisseurs, mais aussi à leur permettre de sécuriser les investissements et de s’assurer qu’ils s’intègrent dans leurs politiques foncières, agricole et de sécurité alimentaire. Par exemple, un label « Agro Investissement Responsable » pourrait être créé, attribué par l’Union européenne ou un organisme international reconnu tel que la FAO. Il s’appuierait sur la réalisation, par l’investisseur, d’études d’impact ex ante permettant d’évaluer les conséquences environnementales, économiques, sociales, et de sécurité alimentaire de son projet.

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