Entre 2014 et 2017, la campagne « L’Europe signe les produits de ses terroirs » a été menée dans trois pays d’Europe. En France, en Italie ou en Espagne, des produits distingués par des IGP, indications géographiques protégées, ont été mis en avant. Dans l’Hexagone les têtes d’affiches étaient le kiwi de l’Adour, l’asperge des sables des Landes, le pruneau d’Agen et la fraise du Périgord.
Près de 125 ans d’antériorité
Cette dernière est la première fraise européenne à recevoir un IGP, en 2004. Mais son histoire début plus tôt. Sa production remonte à 1895. À l’époque, la culture de fraises se faisait entre les rangs de vigne. La fraise du Périgord gagne en visibilité après la Seconde Guerre, passant petit à petit d’une production de détail à une production de masse, notamment grâce au développement des transports et à l’organisation de la filière.
Au-delà d’une aire géographique bien délimitée, le cahier des charges impose notamment une gestion raisonnée de l’irrigation et de la protection des plantes avec les pesticides. Les variétés de fraises du Périgord doivent respecter une liste ne comptant pas moins de sept paramètres : taux de sucre, coloration, fermeté, calibre, brillance, forme, présentation.
Qu'est-ce que l'IGP ?
« L'Indication géographique protégée (IGP) identifie un produit agricole, brut ou transformé, dont la qualité́, la réputation ou d'autres caractéristiques sont liées à son origine géographique. Pour prétendre à l'obtention de ce signe officiel lié à la qualité et à l'origine (SIQO), une étape au moins parmi la production, la transformation ou l'élaboration de ce produit doit avoir lieu dans cette aire géographique délimitée. » Définition de l'Institut national des appellations d'origine (INAO).