Les Français consomment de plus en plus d’œufs alternatifs à la production en cage. 53 % des œufs vendus en grande distribution sont ainsi issus d’une poule élevée au sol, en plein air ou en bio, selon les chiffres publiés le 9 octobre par le Comité national pour la promotion de l’œuf (CNPO). Sur les neuf premiers mois de l’année, les achats d’œufs de plein air ont augmenté de 7,7 %, ceux en bio de 3,7 % et les œufs standards ont reculé de 4,1 %. Les modes de production alternatifs gagnent également du terrain dans les préparations des professionnels de la restauration et de l’agroalimentaire. Si les produits standards restent majoritaires avec 73 % des œufs utilisés, ils ont perdu 12 points en cinq ans et quatre points en un an.
Plus de 10 % en agriculture biologique
Du côté de la production, le nombre de poules élevées au sol, en plein air ou en bio a augmenté de 13 % entre 2016 et 2017. Le taux de poules élevées en plein air atteint désormais 20,1 % et le bio représente 10,2 % du cheptel français. À l’inverse, la part des poules pondeuses élevées en cages aménagées a chuté de 20 points en quinze ans, passant de 83,5 % en 2002 à 63,3 % en 2017.
277 millions d’euros d’investissements
La filière s’est fixée pour objectif qu’une poule sur deux devait être élevée hors cage d’ici à 2022. Ce qui nécessite un investissement de 277 millions d’euros. Car les coûts de production des élevages dits alternatifs sont supérieurs à ceux des élevages en cages : le CNPO estime que, en sortie élevage, ils sont augmentés de 15 % pour le sol, 22% pour le plein air, d’environ 35 % le plein air Label rouge et sont plus que doublés (+113%) pour l’agriculture biologique.