La stévia testée dans l’Hérault

23 août 2010 - La rédaction 

Zéro calories et un pouvoir sucrant 200 à 300 fois supérieur à celui du saccharose : la stévia, plante contenant un édulcorant naturel, est testée dans l’Hérault alors que son utilisation vient d’être autorisée en France. « Découverte et exploitée au départ par les indiens Guarani, la stévia a depuis fait du chemin, puisqu’elle fait fureur aujourd’hui en Asie et dans toute l’Amérique du Sud. Longtemps interdite aux États-Unis et en France, sa commercialisation est autorisée depuis septembre 2009 », indique le Conseil général de l’Hérault.

« Un champ de stévia étudié au centre expérimental horticole de Marsillargues (34). Crédits photo : Nicolas Lefèvre.

Une alternative naturelle au sucre
L’idée de tester cette plante dans le département vient de Jean-Charles Tastavy, vigneron à Capestang, dans une optique de défense du vin. Son raisonnement ? « Alors que le vin est accusé de porter atteinte à la santé, il observe que ce n’est pas l’alcool, mais le sucre qu’il contient qui est dangereux pour la santé. » Et les alternatives actuelles au sucre sont des édulcorants de synthèse, donc chimiques.

Après des recherches, le viticulteur découvre la stévia et impulse le projet. Il supervise aujourd’hui les cultures expérimentales menées sur les domaines départementaux de Bayssan (à Béziers) et de Marsillargues, avec l’aide du Conseil général de l’Hérault qui finance 50 % du coût de l’opération.

Une rentabilité économique prometteuse

« Pour l’instant en phase expérimentale, la stévia pourrait à terme être produite à grande échelle et avoir une rentabilité économique non négligeable. Elle se présenterait alors comme une alternative à la friche laissée par la viticulture en difficulté et elle pourrait pallier le désintérêt des jeunes pour l’agriculture ».
Sans oublier les qualités de cette plante pour notre santé : pesant zéro calorie, elle semble efficace pour traiter l’obésité et l’hypertension.

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