L’Ademe soutien « la construction d’une filière autonome et viable » des films agricoles usagés

6 janvier 2010 - La rédaction 
2,8 millions d’euros sur cinq ans. C’est le montant que l’Ademe* a décidé d’attribuer, lors de son conseil d’administration du 7 octobre, pour l'organisation d'une filière de récupération et de valorisation des films agricoles usagés : plastiques de paillage, de serres, d'enrubannage... Cette dotation revient au Comité des plastiques en agriculture, le CPA**, dans le cadre de sa démarche Agriculture plastiques et environnement. Alain Geldron, chef du département organisation des filières et recyclage à l’Ademe, nous explique ce choix en faveur des films usagés.

* l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie
** Le Comité des plastiques en agriculture, le CPA, est une association loi 1901 qui regroupe les professionnels intervenant dans le plastique agricole, du fabriquant à l’utilisateur.

Qu’est ce qui a motivé l’Ademe dans l’attribution d’une aide de 2,8 millions d’euros au Comité des plastiques en agriculture ?
Notre engagement est historique puisque, en 1996 déjà, nous lancions une étude relative à la préparation de cette filière de récupération et de recyclage des films plastiques agricoles. Les fabricants ont dû se restructurer ces dernières années pour s’adapter à un marché en mutation, nous devons les accompagner dans une telle démarche volontaire. Et puis dans le cadre du Grenelle de l’environnement, le recyclage des déchets doit se développer plus.

Quelles sont vos attentes ?
Cette aide a plusieurs objectifs. Elle doit favoriser le basculement progressif de la prise en charge financière de la récupération des films usagés par le Comité des plastiques en

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<div class=Alain Geldron, chef du département organisation des filières et recyclage à l’Ademe

agriculture. Lequel a délégué la logistique à Adivalor*. Actuellement, une partie des coûts est supportée par la distribution agricole ou par les chambres d’agriculture. L’idée est de soulager progressivement ces organismes mais aussi de permettre d’ici à 2014, la construction d’une filière autonome et viable à l’image de celle qui existe pour les bidons vides de produits phytosanitaires. Même si notre aide est globale, son attribution est planifiée. Par exemple, nous avons fixé un seuil de tonnage de plastiques à récupérer par an, au-delà duquel nous verserons une aide par tonne supplémentaire indexée sur les cours des plastiques recyclés. Notre accompagnement se fait donc aussi en fonction des résultats obtenus. Cet effet levier, fortement souhaité, gonflera le gisement récupéré et devrait rendre le recyclage du plastique plus attractif en France grâce à un flux important de matières premières et, pourquoi pas, permettre le développement de nouvelles gammes de produits fabriqués à partir de ces déchets !
À l’horizon 2014, qui marquera la fin de notre campagne de soutien, nous pensons aussi que le nombre de metteurs en marché participant à cette démarche aura augmenté et que l’assiette de la contribution sera en parallèle réévaluée afin que le CPA prenne en charge la totalité de la gestion de ces déchets à partir du point de collecte.

*Adivalor est une société anonyme simplifiée chargée de la gestion de la filière française des déchets phytopharmaceutiques professionnels. Elle a été créée par les agriculteurs, les distributeurs et les sociétés phytopharmaceutiques.

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