L’agriculture en quête de neurones

20 janvier 2010 - La rédaction 
Le virage de la croissance verte dans l’agriculture prendra du temps. Les organismes sont en ébullition. Des embauches de haut niveau et le recours à la formation sont pour l’heure privilégiés.

«Depuis quelques années, les rendements stagnent et nous allons devoir réduire l’utilisation de produits chimiques, le tout dans un contexte d’augmentation de la population mondiale. Comment fait-on? Comment change-t-on les modèles de production agricole?», s’interroge Christian Rousseau,

président de la coopérative Nouricia. Les réponses ne sont pas simples. Avant de parler de croissance verte, il faut donc réinventer un modèle de croissance pour l’agriculture. Un véritable challenge qui nécessite de la matière grise, plus d’agronomes et de chercheurs.

Réinventer le métier d’ingénieur

Michel Montet, directeur développement durable du groupe coopératif landais Maïsadour, mise sur de nouvelles compétences pour diffuser une autre approche de l’agriculture : «Pour piloter au plus juste les applications de produits phytosanitaires et mettre en place de nouveaux modèles agronomiques, nous devrons embaucher deux ingénieurs dédiés à ces thématiques environnementales. Ils seront en appui des conseillers auprès des agriculteurs et pourront travailler au niveau des bassins versants pour améliorer la qualité de l’eau. Ils interviendront aussi sur la gestion du territoire!» Une ingénierie agro-territoriale est en développement.

Miser sur l’agronomie
Pour trouver les solutions à même de conserver la productivité en sauvegardant l’environnement, certains organismes agricoles investissent dans l’agronomie. «Chez nous, ce n’est clairement plus l’informatique qui recrute mais le service agronomique», étaye Christian Rousseau. Chez Terrena, une des plus grosses coopératives française, les dirigeants ont fondé leurs espoirs sur une cellule prospective portant le concept d’agriculture écologiquement intensive. «Nous avons recruté des ingénieurs agronomes, mais aussi des spécialistes du machinisme ou de l’alimentation animale capables de dénicher les axes prometteurs de recherche en France et à l’étranger», explique Alain Montembault, directeur scientifique de cette coopérative.

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