Edgar, pour Emissions Database for Global Atmospheric Research. C’est le petit nom de la nouvelle base de données sur les émissions de gaz à effet de serre alimentaires mondiales co-construite par les équipes du Centre commun de recherche de l’Union européenne (JRC) et de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). Elle permet l’analyse des tendances enregistrées en la matière entre 1990 et 2015. Le changement d’affectation des terres (par exemple, les émissions dues à la suppression d’une forêt au profit de l’agriculture, ou pour remplacer des prairies d’élevage par une culture), la phase de production agricole en soi, mais aussi le transport, la transformation, l’emballage et la distribution des aliments, sont pris en compte.
10 % d’émissions en moins entre 1990 et 2015
L’un des enseignements à tirer de cette base est la baisse de la part de ces émissions cumulées dans les filières agroalimentaires, en décroissance entre 1990 et 2015. En effet, les quelque 18 gigatonnes d’équivalent CO2 émises par le secteur en 2015 représentent 34 % de l’ensemble des émissions mondiales cette année là, soit 10 % de moins qu’en 1990. Dans le détail, 39 % de ces 18 Gt équivalent carbone sont liés à la production agricole elle-même, 32 % au changement d’usage des terres associé et 29 % à la transformation, à la distribution, à la consommation et à la fin de vie des produits.