Le bon et le mauvais puceron

30 juin 2010 - La rédaction 

En 2002, avec ses deux associés, Marcel Jeanson, agriculteur à Marcelcave, dans la Somme, a créé un maillage de 13 km de haies pour protéger ses cultures. Son constat, huit ans plus tard : « Ces haies permettent de fixer des populations d’insectes en périphérie des parcelles. Elles hébergent notamment de bons pucerons. Ils ne portent pas préjudice aux cultures et servent de nourriture aux insectes auxiliaires*. Ces auxiliaires attaquent aussi les populations de mauvais pucerons, ceux qui font des dégâts sur nos cultures. De fait, je n’utilise que rarement des insecticides contre ces pucerons nuisibles. Autre rôle important, les barrières végétales protègent contre le vent et créent un microclimat. J’ai constaté une augmentation de 3 % de ma récolte en pommes de terre, avec des tubercules aux formes régulières car l’irrigation est mieux répartie sur la surface. »

Une expérience en partenariat
Ce projet a été financé dans le cadre d’un Contrat territorial d’exploitation. Un contrat Gestion des territoires, subventionné par le Conseil général de Picardie, apporte actuellement un soutien à l’entretien de ce maillage de haies.
Sur le plan de la biodiversité, la Chambre d’agriculture de Picardie effectue le suivi des auxiliaires, la Fédération régionale de défense contre les organismes nuisibles (Fredon) réalise, de son côté, celui des populations de pucerons.

* des insectes sont dits auxiliaires lorsqu’ils nuisent aux ravageurs des cultures.

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