Le marché carbone est ouvert

1 avril 2010 - La rédaction 

C’est une première pour le monde agricole français : la filière de la luzerne déshydratée entre sur le marché des quotas carbone, où elle pourra notamment vendre les tonnes de CO2 qu’elle n’aura pas émise. Jean-Louis Borloo a validé, le 19 mars, le programme de valorisation de crédits de CO2 de cette filière, dans le cadre des « projets domestiques » de valorisation du gaz carbonique. Il s’agit d’un outil financier complémentaire du système européen d’échange des quotas de carbone, dont certains secteurs étaient exclus : agriculture, transport, traitement des déchets, bâtiment… L’objectif : encourager les projets de réduction des émissions de gaz à effet de serre de ces nouveaux secteurs.

Seize usines coopératives de déshydratation et leurs producteurs pourront à présent vendre les tonnes de CO2 qu’elles auront « épargnées » grâce à des économies d’énergies. Ainsi, près de 650 000 tonnes de CO2 pourraient être vendues, au prix de 10,50 euros la tonne, soit un total de 6 825 000 euros. Ces crédits de CO2 seront achetés à 80 % par la Caisse des Dépôts, qui les cédera sur le marché des quotas, et à 20 % par l’électricien allemand RWE.

40 % d’économies d’énergies

Depuis 1980, la filière de la luzerne déshydratée a misé sur les économies d’énergies. Elle note aujourd’hui une baisse de plus de 40 % de sa consommation d’énergie fossile grâce à différents systèmes (préfanage, recyclage et récupération des calories). Un effort non négligeable lorsque l’on sait que l’énergie représente environ 35 % du coût de production de la luzerne.

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