A Rome, le pré-Sommet des Nations Unies sur les systèmes alimentaires (UNFSS), a débuté le 26 juillet 2021, en amont du sommet qui aura lieu en septembre à New-York. D’une durée de trois jours, il est ouvert au public, et a trois objectifs majeurs : « présenter les dernières approches scientifiques et factuelles de la transformation des systèmes alimentaires du monde entier, lancer un ensemble de nouveaux engagements par le biais de regroupements d’action, et mobiliser de nouveaux financements et partenariats. » Baptisé « Sommet des peuples », il regroupe, sous la direction du Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, des acteurs très diversifié du secteur, dont des agriculteurs, des chercheurs et des responsables politiques. Mais l’UNFSS ne fait pas l’unanimité. En France, plus de 80 organisations, personnalités politiques et scientifiques ont demandé le 24 juillet, dans une lettre ouverte adressée au Gouvernement et publiée dans le Journal du Dimanche, le retrait de la France du Sommet. Elles jugent notamment que ce dernier, tout comme le pré-sommet, est le terrain d’influence des multinationales, au détriment des « petits producteurs ». En plaidant pour « l’agroécologie paysanne », elles demandent « des systèmes alimentaires et agricoles durables, résilients et justes. »
Par ailleurs, plus de cent organisations de la société civile et des peuples autochtones organisent, du 26 au 28 juillet, un contre pré-sommet en ligne.
Le ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, quant à lui, a réaffirmé son engagement pour la durabilité, notamment à travers son discours sur la transition agroécologique, le premier jour du pré-Sommet. Selon lui, « La durabilité des systèmes alimentaires ne sera effective qu’avec la mobilisation de toutes les parties prenantes, au premier rang desquelles les agriculteurs, dont les efforts doivent être reconnus et qui doivent être accompagnés ».