La commission des Affaires économiques du Sénat s’est penchée sur le dossier de l’information du consommateur. Le fruit de la réflexion des sénateurs est compilé dans un rapport rendu public le 29 juin. Il liste 17 recommandations, dont certaines concernent directement les filières agro-alimentaires. Les élus suggèrent de profiter de la révision en cours du règlement européen sur l’étiquetage des produits alimentaires, prévue dans la stratégie De la ferme à la table, pour mettre en place des mesures fortes en faveur du consommateur.
Clarifier la valeur des labels
Les sénateurs font le constat d’une multiplication des labels et signatures, pas toujours lisibles pour les consommateurs. Plusieurs idées, pour remettre de l’ordre :
- rendre public le cahier des charges des labels privés ;
- adopter une définition « officielle et exigeante », de ce qu’est un label, quitte à réserver cette dénomination aux démarches validées par les autorités publiques ;
- former davantage le personnel de la grande distribution, a minima sur les principaux signes de qualité et d’origine et labels « dans une logique de conseil au client » ;
- renforcer la réglementation sur certaines allégations pouvant être trompeuses, comme les termes « sans […] » et « naturel », en prévoyant un ensemble de critères « communs et cumulatifs » à respecter.
Des appli à mieux encadrer
Deux recommandations portent sur les applications de notation des produits, pour lesquelles les sénateurs prônent la mise en place d’une certification officielle, assortie d’un guide de bonnes pratiques élaboré par les ministères compétents.
Quant aux supports de l’information par les marques elles-mêmes, deux pistes de réflexions complémentaires sont évoquées : encourager le recours à la dématérialisation, via notamment les QR codes, tout en rendant accessible l’information sur le lieu de vente, pour les personnes les moins à l’aise avec le numérique.
Aller plus loin sur l’étiquetage d’origine
L’étiquetage d’origine est également abordé. En la matière, le rapport préconise de le rendre obligatoire pour les viandes encore non-concernées, ainsi que pour le lait. Pour les produits alimentaires transformés vendus en grande distribution, l’origine des trois principaux ingrédients composant le produit doit être précisé, selon le rapport.