l’Alimentation et de l’Agriculture. Ses résultats ont été présentés le 24 juin. ILe travail bibliographique réalisé par les chercheurs sur plus de 1 600 articles scientifiques, montre que les campagnes d’informations nutritionnelles de grande ampleur à destination du consommateur ont en réalité peu d’impact à court terme. Conclusion ? Mieux vaut combiner les actions de prévention destinées à l’ensemble de la population à des actions ciblées sur certains groupes, comme les seniors ou les personnes obèses. Autre levier d’action : jouer sur “l’environnement du consommateur” plutôt que sur l’individu lui-même. Ces conclusions ont pour but d’éclairer les politiques
Bilan mitigé pour les campagnes d’information
Martine Padilla a avancé plusieurs raisons au bilan mitigé des campagnes de prévention nutritionnelle : le consommateur est confronté à une « cacophonie d’information ». Par exemple, il sait qu’il serait bon de manger cinq fruits et légumes par jour, se demande ce qu’il en est des résidus de pesticides. » De plus, les messages sont souvent perçus comme culpabilisants ou anxiogènes, voire confondus avec les messages publicitaires. Par ailleurs, les études passées en revue par l’Inra montrent que l’éducation nutritionnelle, si elle améliore la connaissance et les perceptions des consommateurs, ne modifie pas leur comportement. Les messages nutritionnels et les indications touchent principalement les citoyens déjà sensibles à ces questions.