Les consommateurs s’intéressent-ils à la dimension équitable de leurs aliments ?

23 juin 2017 - La rédaction 

 width=Les attentes sociétales sont en train de changer le monde agricole et alimentaire. Les exigences de transparence, de qualité, d’éthique et de savoir-faire des consommateurs obligent les acteurs du monde agro-alimentaire à se réinventer avec des labels locaux, équitable, bio, sans OGM… L’association de commerce équitable Max Havelaar a commandé un sondage sur la vision qu’a le grand public de cette filière, à l’occasion de la quinzaine du commerce équitable, en mai 2017. Les résultats sont sans appel : les Français se disent très concernés.

Les Français, supporters des producteurs

Le sondage indique que 94 % des personnes interrogés considèrent important que leurs achats garantissent un juste prix au producteur (48 % considèrent « très important », et 46 % « plutôt important »). Ils désireraient même voir la législation prendre part à ce mouvement social : 94 % estiment que les règles du commerce international devraient s’inspirer des principes du commerce équitable. Dans ces conditions, il n’est guère étonnant de constater un essor de la filière équitable française : en 2015, le nombre de produits labellisés « équitables » par Max Havelaar a grimpé de 20 %. Les produits sont donc plus nombreux, mais aussi plus achetés : en 2016 les ventes de produits équitables français ont grimpé de 155 %. Le nombre de produit labellisés est particulièrement significatif, puisque pour 44 % des sondés il constitue le premier critère d’identification d’un produit équitable, devant la mention de l’origine (34 %) ou  la marque (8 %).

…mais trop peu concernés à l’achat

Pour autant, cette croissance remarquable est à nuancer. En effet, si 68 % des sondés sont prêts à « payer légèrement plus cher pour un produit équitable », cela un reste un critère très minoritaire une fois dans les rayonnages. À l’achat, seuls 35 % des personnes interrogées disent se demander qui est le producteur, et 26 % se demandent comment il est rémunéré. Il semble que le réflexe d’achat soit conditionné par trois grands critères : 73 % des consommateurs se demandent si le goût va plaire à la famille, 72 % se demandent s’il est bon pour la santé et 62 % se demandent d’où le produit vient.

 width=

Laisser un commentaire

Recevoir la newsletter

Restez informé en vous abonnant gratuitement à la newsletter