Les efforts des agriculteurs se voient sur la qualité de l’eau

15 juin 2010 - La rédaction 
Le bassin versant de la Fontaine du Theil, situé au Nord de Rennes, a permis d'étudier l'impact de l'évolution des pratiques agricoles sur la pollution des eaux vis-à-vis des pesticides. Huit années d'études qu'Arvalis Institut du Végétal, en partenariat avec l'Union des Industries de la Protection des plantes, UIPP, vient de synthétiser et de publier.

La contamination des eaux par les produits phytopharmaceutiques n’est pas un problème insoluble. La démarche menée pendant huit ans, de 1997 à 2006, sur le bassin versant de la Fontaine du Theil, situé à une quarantaine de kilomètres au Nord de Rennes, montre qu’il est possible de concilier agriculture durable et qualité des eaux.

Des solutions simples
Sur ce bassin versant choisi pour la prédominance de l’activité agricole, des solutions ont été mises en place pour limiter les pollutions ponctuelles. Il s’agit de mesures liées aux différents postes de manipulation des pesticides comme l’aménagement du local de stockage et de l’aire de remplissage du pulvérisateur. Mais aussi par des modifications de pratiques comme la couverture des sols en hiver et l’adaptation des stratégies de désherbage. Ou encore par l’aménagement du territoire : plantation et entretien des haies, bandes enherbées qui concourent à limiter le passage des pesticides dans les eaux.

Des résultats visibles
Les résultats sur la qualité de l’eau sont visibles. Entre 1998 et 2006, les taux de quantification des substances actives suivies évoluent fortement à la baisse. En fin d’expérimentation, plus de 95% des analyses effectuées ne révèlent aucune molécule phytosanitaire. Par ailleurs, les flux de substances actives mesurés dans le ruisseau à la sortie du bassin versant ont commencé à baisser à partir de 2001, passant de 275 g en 1998-1999 à 71g en 2005 – 2006.

Pourquoi retrouve-t-on certaines substances actives et pas d’autres ?
Les mécanismes de transfert des pesticides vers les eaux sont liés aux pratiques d’utilisation de la molécule comme la dose ou la période d’application, aux caractéristiques chimiques des substances actives, aux types de sols, aux conditions hydrologiques et météorologiques propres au bassin versant, et aux aménagements paysagers du bassin versant.
Du seul fait de leurs propriétés, certaines substances actives peuvent être transférées dans les eaux après une forte pluie, plusieurs semaines après leur application. En revanche, d’autres vont se dégrader très rapidement et ne plus être détectées dans le cours d’eau quelques semaines, voire quelques jours, après l’application.

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