Qu’est-ce qu’un aliment « de qualité et durable » ? Une vaste question qui a fait débat ces dernières semaines, alors qu’un décret d’application de la loi Égalim était en cours de rédaction. Ce décret, publié le 24 avril, tranche la question, et définit les aliments qui pourront intégrer les 50 % d’aliments « de qualité et durable » que la restauration collective devra impérativement proposer à partir de 2022.
Les SIQO à l’honneur
Dans la liste des critères retenus, l’ensemble des signes de qualité et d’origine (SIQO) reconnus par la puissance publique. À commencer par le bio, qui devra labelliser 20 % des aliments servis dans les établissements. Les 30 % restant comprennent les appellations d’origine, les indications géographiques, les spécialités traditionnelles garanties. Également éligibles : les mentions « fermier », « produit de la ferme » ou « produit à la ferme », pour les produits pour lesquels existe une définition réglementaire des conditions de production.
Pas de démarches de qualité « privées » sur la liste
La mention « issu d’une exploitation de haute valeur environnementale » complète cette liste. Cette HVE est le niveau 3 de la certification environnementale, dont le niveau 2, moins exigeant, est également éligible dans les « 50 % », mais seulement jusqu’au 31 décembre 2029.
Les démarches de qualité « privées » n’entrent donc pas dans ce périmètre, au détriment de certains porteurs de projets. C’est notamment le cas des responsables de Bleu-Blanc-Cœur, qui avaient publié un manifeste pour que cette filière soit reconnue par la loi.
Décret publié pour définir les produits sous signe de qualité qui alimenteront la #RestaurationCollective au 1er janvier 2022.
Engagement tenu de la loi #EGalim et formidable levier de progrès pour améliorer la qualité de nos assiettes! pic.twitter.com/HmzQMbEmYT— Didier GUILLAUME (@dguillaume26) 25 avril 2019