Les études analysant l’impact des néonicotinoïdes sur les pollinisateurs se multiplient. Et les interprétations des résultats varient du tout au tout. En cela, les diverses conclusions tirées de l’étude parue dans la revue Science le 29 juin 2017 font office de cas d’école.
Une étude, des interprétations
L’étude, conduite par le Centre d’écologie et d’hydrologie (CEH) au Royaume-Uni et financée en partie par Bayer et Syngenta, a été menée en plein champ sur 33 sites répartis en Allemagne, Hongrie et au Royaume-Uni. Réalisée dans des conditions de terrain réalistes, elle a comparé les effets sur les pollinisateurs de champs de colza traités et non traités à la clothianidine et au thiaméthoxame, deux molécules de la famille des néonicotinoïdes dont l’utilisation est restreinte par l’Union européenne depuis 2013.
Les résultats révèlent des effets négatifs des néonicotinoïdes sur la taille des colonies en Hongrie et au Royaume-Uni. Dès lors, pour certaines associations environnementales comme Greenpeace, cette nouvelle étude « confirme la dangerosité des néonicotinoïdes pour les abeilles et l’absolue nécessité de leur interdiction. »
Or, l’étude atteste également des effets positifs sur la taille des colonies en Allemagne. Cette incohérence des résultats prouve ainsi que d’autres facteurs sont venus interagir sur l’étude. Les auteurs spécifient d’ailleurs qu’en Allemagne, comparé aux deux autres pays, les ruches étaient au départ plus grandes, la diversité alimentaire des abeilles supérieure et la santé des colonies meilleure. L’étude montre donc que la gestion du paysage et les bonnes pratiques apicoles sont des facteurs importants de la santé des abeilles.
Quelle objectivité ? Le financement de l’étude par Bayer et Syngenta décrébilise ce type de résultats, dommage….. Le déclin des abeilles semble multifactoriel, on peut raisonnablement penser que les insecticides et entre autre les néonicotinoîdes ont leur part de responsabilité .
Michel VEZINET une carrière dans l’agrofourniture, plus particulièrement le monde des semences.
Quelle objectivité ? Le financement de l’étude par Bayer et Syngenta décrébilise ce type de résultats, dommage….. Le déclin des abeilles semble multifactoriel, on peut raisonnablement penser que les insecticides et entre autre les néonicotinoîdes ont leur part de responsabilité .
Michel VEZINET une carrière dans l’agrofourniture, plus particulièrement le monde des semences.