Dans le cadre de sa stratégie « Farm to fork », la Commission européenne a pour projet d’harmoniser l’étiquetage sur le bien-être animal, d’ici à 2023. Alors que son étiquette est présente dans 60 % des enseignes françaises, l’association française Etiquette Bien-être animal (AEBEA), dont l’ONG CIWF France fait notamment partie, la présente comme modèle pour la future étiquette européenne. « Aujourd’hui il n’existe pas d’équivalent aussi poussé, affirme Agathe Gignoux, chargée des affaires publiques de CIWF France. L’étiquette que nous proposons répond à toutes les recommandations de l’Union européenne : elle affiche le mode d’élevage ainsi qu’un critère bien-être animal, comprenant toutes les étapes de la naissance à l’abattage, et elle est portée par des acteurs de plusieurs secteurs ».
Elle insiste par ailleurs sur le fait qu’elle est « la plus ambitieuse en Europe » : alors que certains pays du nord sont historiquement plus avancés sur l’étiquetage bien-être animal, ils ont davantage recours aux labels, qui d’après elle, ne sont pas une solution : « ils perdent le consommateur », assure-t-elle.
Bientôt une étiquette porc en France
En France, l’étiquette bien-être animal est déployée sur près de 12 % des poulets français. Lors d’une conférence organisée le 21 septembre, l’AEBEA a annoncé sa volonté de l’élargir aux viandes porcines d’ici à 2022. Pour cela, un comité technique a été créé en collaboration avec le Laboratoire d’innovation territorial « Ouest Territoires d’Élevage » (LIT Ouesterel). « 95 % des élevages de porcs sont intensifs, et les étapes de la naissance à l’abattage sont nombreuses. Il faut donc travailler le référentiel différemment », souligne Agathe Gignoux. Pour un tel référentiel, qui devrait compter environ le même nombre de critères que pour les poulets, soit 230, une négociation avec les filières est nécessaire. En effet, l’étiquette n’étant pour l’instant pas obligatoire en France, les différentes notes attribuées, de A à E, doivent permettre aux produits étiquetés de rester attractifs aux consommateurs. Pour cette même raison, les étiquettes actuelles n’affichent aucun produit avec des notes inférieures à C.
Cooperl, Herta et Fleury Michon partenaires
Depuis sa création en 2018, l’AEBEA a réuni de nombreux acteurs, dont la Cooperl, Herta et Fleury Michon. « C’est un succès ! » se réjouit Agathe Gignoux. L’association vise un développement de 25 % pour la filière poulet d’ici à 2025, et un déploiement à toutes les espèces animales, à commencer par le lapin et les œufs de poule.
Merci pour l’article vraiment utile.
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