Bien qu’au cœur de profondes interrogations, les pratiques agricoles sont un levier de taille pour déployer la transition agroécologique. Mais encore faut-il que les agriculteurs soient assez nombreux pour soutenir cet effort. En effet, un quart des exploitations auront disparu d’ici à cinq ans. Le chiffre monte à 46 % en ce qui concerne les agriculteurs qui partiront à la retraite d’ici à 2026. Pour l’heure, le rythme des installations n’est pas assez rapide pour compenser la fonte du nombre d’exploitants. Les 13 925 installations de 2018 n’ont ainsi couvert que deux tiers des 20 000 cessations d’activité ayant lieu chaque année.
24,6 % des installations en agriculture biologique
Pourtant, des dynamiques sont à souligner. Par exemple, les installations en production maraîchère ou dans les circuits courts ont doublé, pour atteindre 8 %. Surtout, les profils des agriculteurs connaissent de grandes évolutions. En 2018, 31 % des nouveaux installés avaient plus de 40 ans, et 30 % étaient des femmes. Autre chiffre à souligner : 24,6 % de ces installations se sont faites en agriculture biologique. Cela se ressent sur la production biologique, qui a doublé en cinq ans. Aujourd’hui, 41 600 fermes, soit 9,5 %, sont concernées par l’agriculture biologique. Malgré cette progression, les objectifs sont encore loin d’être atteint en la matière. La loi issue des EGA fixe l’ambition d’avoir 15 % de la SAU en bio en 2022, pour 7,5 % actuellement.
Des préconisations pour favoriser les installations
Dans ce contexte, le Conseil économique, social et environnemental (Cese) s’est saisi de l’enjeu du renouvellement des générations. Dans un avis intitulé « Entre transmettre et s’installer, l’avenir de l’agriculture ! », adopté le 9 juin, l’instance formule 19 préconisations pour faciliter les installations agricoles. Parmi les mesures listées, se trouvent par exemple : l’amplification de l’action des collectivités territoriales, le développement d’outils financiers pour inciter à l’installation, l’élaboration d’un cahier des charges national pour concevoir des formations « amont », l’encouragement du droit à l’essai, la prise en charge des coûts de certification agriculture biologique, ou l’adoption d’une loi foncière. Les syndicats agricoles ont salué l’adoption de ce texte, tout en restant néanmoins mitigés sur certaines préconisations, et en regrettant que la promotion des métiers agricoles n’y figure pas.
24, 6% se sont installés en agriculture biologique, quel est le pourcentage d exploitant sont toujours en activité au bout de 10 ans, 15 ans ? Et avec quels conditions de travail pour un revenu certes alléchant
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