Compatible avec la bio, les serres chauffées pour produire des tomates ou des concombres ? C’est l’épineuse question à laquelle l’Institut national de l’origine et de la qualité (INAO) doit répondre, à travers son Comité national d’agriculture bio. Le verdict est attendu pour juillet, après avoir été déjà retardé à deux reprises, la dernière fois tout début avril 2019. Deux reports très mal vus par plusieurs acteurs de la filière bio, résolument opposés à cette pratique.
Des opposants, au nom des principes de la bio
Seules 38 serres chauffées seraient en fonctionnement aujourd’hui, sur plus de 8400 fermes maraîchères bio. Mais l’engouement pour le bio pourrait inciter certains opérateurs à la vulgariser. « Plus la décision d’interdiction est reportée, plus de nouveaux projets sortent de terre, et plus cela sera difficile de revenir en arrière, il faut agir maintenant », déplore Jean-Marc Lévêque, président du Synabio, le syndicat des entreprises agroalimentaires bio. Pour lui, comme pour la Fédération nationale d’agriculture biologique (Fnab) ou encore Biocoop et diverses associations de consommateurs, chauffer des serres est profondément contre-nature en bio. « Ce serait clairement dévaloriser le label », affirme le président de la coopérative Norabio, Mathieu Lancry.
Des partisans, pour des raisons économiques et une moindre utilisation de cuivre
Mais leur avis n’est pas partagé par tous. L’Assemblée permanente des chambres d’agriculture (APCA) partage, le 29 mai lors d’un point presse, ses arguments en faveur de cette pratique, en présence notamment du président de l’interprofession des fruits et légumes, Interfel. « Une serre chauffée permet de déshumidifier l’air en réduisant la pression de certains ravageurs et de maladies comme le mildiou, évitant ainsi des traitements au cuivre », fait valoir l’APCA.
Maintenir un simple usage « antigel » ?
D’autres acteurs de la filière fruits et légumes avancent l’argument économique : hors-saison, les étals sont occupés par des produits venant de l’étranger, notamment d’Espagne. « L’objectif serait surtout de convaincre la distribution et les consommateurs du non-sens de proposer et consommer ces produits hors-saison, d’où qu’ils viennent », réagit Mathieu Lancry. Il espère toutefois que l’INAO confirmera la possibilité de chauffer les serres à 2 ou 3 °C, pour la culture de plants de salades par exemple, qui risque de geler sans cela. « Mais pas les serres de tomates ou de concombres à 15 ou 17 °C en plein hiver », insiste-t-il. Selon l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe), une tomate produite en France sous serre chauffée est responsable de quatre fois plus de gaz à effet de serre qu’une tomate importée d’Espagne et huit fois plus qu’une tomate produite en France en saison.
Bonjour,
Est-il possible de connaitre la source de cette affirmation (rapport, page du site….)?
“Selon l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe), une tomate produite en France sous serre chauffée est responsable de quatre fois plus de gaz à effet de serre qu’une tomate importée d’Espagne et huit fois plus qu’une tomate produite en France en saison.”
Merci
Bonjour !
Il s’agit de cette étude :
http://www.bilans-ges.ademe.fr/fr/actualite/actualite/detail/id/23
Bonjour,
Est-il possible de connaitre la source de cette affirmation (rapport, page du site….)?
“Selon l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe), une tomate produite en France sous serre chauffée est responsable de quatre fois plus de gaz à effet de serre qu’une tomate importée d’Espagne et huit fois plus qu’une tomate produite en France en saison.”
Merci
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Il s’agit de cette étude :
http://www.bilans-ges.ademe.fr/fr/actualite/actualite/detail/id/23
Bonjour,
Pourquoi ne pas créer un label nouveau pour ce type de production plutôt que dénaturer le label Bio et par là même déconsidérer le travail des agriculteurs qui produisent en Bio.
Les agriculteurs engagés en Bio n’ont jamais eu de serres chauffées, ils respectent les productions saisonnières, ils méritent tout le respect qui soit.
Bonjour,
Pourquoi ne pas créer un label nouveau pour ce type de production plutôt que dénaturer le label Bio et par là même déconsidérer le travail des agriculteurs qui produisent en Bio.
Les agriculteurs engagés en Bio n’ont jamais eu de serres chauffées, ils respectent les productions saisonnières, ils méritent tout le respect qui soit.