Les projets alimentaires territoriaux (PAT) découlent de la Loi d’avenir pour l’agriculture adoptée en octobre 2014. Portés par Stéphane Le Foll, alors ministre de l’Agriculture, leur idée est simple : mettre en regard la production agricole et la consommation locale.
Le PAT est une démarche volontaire co-construite par les acteurs d’un territoire désireux de reprendre la main sur l’alimentation des citoyens. Il vise à mettre en œuvre un système agricole et alimentaire intégré approvisionnant un bassin de consommation en produits locaux et de qualité.
Connaitre les besoins alimentaires
Pour cela, il s’appuie sur un diagnostic partagé issu d’un état des lieux de la capacité agricole et du besoin alimentaire des habitants aussi bien à titre individuel que via la restauration collective.
Pour le ministère de l’Agriculture, les PAT répondent aux trois piliers du développement durable :
- Économique : structuration des filières dans les territoires, adéquation entre l’offre et la demande locale, installation d’agriculteurs et préservation des espaces agricoles.
- Environnement : développement des circuits de proximité, valorisation du mode de production agro-écologique et de l’agriculture biologique.
- Social : projet collectif fondé sur la rencontre d’initiatives et regroupant les acteurs d’un territoire. Il contribue à une identité, une culture locale et valorise les terroirs.
Fédérer les acteurs d’un territoire
Les PAT réunissent de nombreux partenaires : agriculteurs, collectivités territoriales et services de l’Etat financeurs, organismes de développement et de recherche, acteurs de l’économie sociale et solidaire, entreprises et coopératives de distribution et de commercialisation.
Ils s’inscrivent dans les outils de politique publique comme les schémas de cohérence territoriale, les pôles de coopération économique, les plans régionaux d’agriculture durable ou encore l’agenda 21.
Maine-et-Loire : Un PAT qui prend en compte l’environnement
La Chambre d’agriculture du Maine et Loire travaille sur un PAT réunissant trois communautés de communes. Elle a choisi d’intégrer un objectif environnemental : la qualité de l’eau. Un enjeu prégnant pour les quelque 320 viticulteurs locaux, dont la production contribue à remplir les pichets des restaurants collectifs de la zone, proposant 9 000 repas par jour. Le premier comité de pilotage a eu lieu en 2016, et les parties prenantes se donnent un an pour structurer leur PAT.