Qui sont les agriculteurs engagés en bio ?

22 février 2022 - Laure Hänggi 
Miimosa, leader du financement participatif en agriculture, a lancé une enquête auprès de 200 agriculteurs bios inscrits sur sa plateforme, en marge du salon du de l’agriculture. Une grande proportion de femmes, des agriculteurs majoritairement jeunes et nouvellement engagés, qui croient dans l’impact positif de la démarche sur l’environnement : leur portrait est dressé dans un communiqué daté du 24 février.

Quel est le profil des agriculteurs qui choisissent de s’investir dans l’agriculture biologique ? C’est la question que s’est posé Miimosa, le leader du financement participatif en agriculture. Dans le cadre du salon de l’agriculture, qui débute le 26 février, Miimosa propose une analyse du profil des agriculteurs engagés dans la transition du secteur. Les résultats d’une enquête réalisée auprès de 200 agriculteurs inscrits sur la plateforme ont été rendus publics, le 24 février.

AGRICULTEURS BIO, QUEL EST LEUR PROFIL ?

Première tendance relevée : l’agriculture biologique se conjugue souvent au féminin. En effet, si la proportion d’agricultrices est de 30 % en France en 2020, Miimosa constate que ce chiffre s’élève à 45 % quand on ne considère que l’agriculture bio. 

Autre tendance révélée, les jeunes agriculteurs sont plus attirés par le bio que leurs aînés. Alors que 55 % des agriculteurs français ont 50 ans ou plus, selon un rapport de l’Insee daté de 2019, Miimosa compte 84 % de moins de 55 ans parmi les agriculteurs engagés dans une démarche de transition en bio. 

Enfin, en France, un agriculteur sur deux engagé dans le label a pour activité principale l’élevage, alors que cette dernière ne représente que 39 % des exploitations, tous modes de production confondus.

QUELLES SONT LEURS MOTIVATIONS ?

Parmi les agriculteurs interrogés, 63 % déclarent être engagés dans une démarche de transition agricole depuis moins de cinq ans, « ce qui reflète une volonté grandissante de s’engager », selon Miimosa. 

L’enquête révèle que leur engagement dans le label AB est principalement motivé par des convictions idéologiques en matière de préservation de la santé et de l’environnement, pour 68 % d’entre eux. 51 % des sondés justifient leur transition par la volonté d’avoir un impact direct et concret sur l’environnement. Notamment, la préservation de la biodiversité du territoire, des ressources naturelles et la lutte contre le changement climatique sont les préoccupations majoritairement avancées.

Ils sont 33 % à vouloir s’engager pour des considérations sociales, telles qu’assurer la santé et le bien-être, contribuer à la sécurité et à la souveraineté alimentaire et assurer la bientraitance animale.

QUELS SONT LES DÉFIS RENCONTRÉS ?

Si de nombreuses raisons motivent les agriculteurs qui engagent une transition en agriculture biologique, ces derniers rencontrent aussi des obstacles. Cette enquête révèle que l’accès au financement est une difficulté majeure, rencontrée par 68 % des répondants dans leur démarche transition agricole. Les soucis financiers rencontrés par les agriculteurs bio ne sont pas nouveaux. Cette problématique se positionne loin devant la contrainte des délais de mise en place, qu’ils sont 38 % à évoquer, ou encore les difficultés d’ordre technique ou agronomique, mentionnée par 30  % d’entre eux. 

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