Les liens entre la santé animale et la santé humaine sont aujourd’hui clairement établis. La réduction des usages d’antibiotiques, pour préserver leur efficacité pour les hommes comme en élevage, en attestent. Le parallèle entre santé humaine et santé végétale ne bénéficie clairement pas de la même visibilité. Il était au cœur d’une conférence organisée le 12 avril par le groupe de travail « Oui à l’innovation ! », fondé par l’économiste et géographe Pascal Perri.
Santés végétale et humaine, même combat
Françoise Botterel, secrétaire générale de la Société française de mycologie médicale, espère que la prise de conscience soit rapide : « C’est un enjeu montant ! Certains champignons, tout comme les bactéries vis-à-vis des antibiotiques, deviennent résistants aux molécules fongicides. » Plusieurs familles chimiques sont utilisées aussi bien en médecine humaine que pour protéger les cultures. C’est le cas des azoles, famille à laquelle certains champignons sont désormais capables de tenir tête. « Aux Pays-Bas, 20 % des champignons aspergillus résistent aux azoles, et ils gagnent du terrain, précise Françoise Botterel. En France, cela concerne 4 % de ces champignons. »
Les agriculteurs vigilants
Les agriculteurs sont très attentifs au suivi des pathogènes sur leurs cultures. « Ils sont à l’origine de pertes de rendement, d’une dépréciation de la qualité des récoltes et sont susceptibles de produire des toxines, confirme Olivier Coupery, céréalier dans les Yvelines. Globalement, cette problématique reste bien maîtrisée, et nous sommes conscients de l’enjeu de limiter l’émergence de résistances. Mais j’ignorais ce lien avec la santé humaine. » De fait, en France, les champignons posent beaucoup plus de dégâts sur un blé (jusqu’à 20 % de pertes sans protection fongicide) que pour les hommes. « Ils causent peu de décès chez nous, mais c’est plus problématique en Afrique notamment. Les maladies fongiques sont à l’origine de 1,6 million de morts à l’échelle mondiale », souligne Françoise Botterel.
Le biocontrôle en renfort
Comment limiter les usages des molécules fongicides en agriculture, dont l’efficacité est si précieuse ? Christian Huyghe, directeur scientifique adjoint de l’Inra, évoque le biocontrôle. « Certaines substances naturelles comme le cuivre ou le soufre marchent plutôt bien contre les champignons. Mais ces solutions peuvent avoir des impacts notamment sur la vie des sols. » La recherche est mobilisée pour trouver d’autres alternatives. « L’idée n’est plus forcément de tuer les pathogènes, mais plutôt « d’occuper le terrain », de créer un écosystème autour et sur la plante, dans lequel ils n’ont plus leur place », détaille Christian Huyghe.
Attention à cette phrase “Certains champignons, comme les bactéries, deviennent résistants aux molécules fongicides.” Elle induit deux erreurs : les bactéries seraient un exemple de champignons, les bactéries seraient résistantes aux fongicides…
Je rédigerais ainsi : “Certains champignons, tout comme les bactéries vis-à-vis des antibiotiques, deviennent résistants aux molécules fongicides.”
Merci de votre vigilance 🙂
Attention à cette phrase “Certains champignons, comme les bactéries, deviennent résistants aux molécules fongicides.” Elle induit deux erreurs : les bactéries seraient un exemple de champignons, les bactéries seraient résistantes aux fongicides…
Je rédigerais ainsi : “Certains champignons, tout comme les bactéries vis-à-vis des antibiotiques, deviennent résistants aux molécules fongicides.”
Merci de votre vigilance 🙂